La Coupe du Monde de football féminin, Canada 2015 se prépare et le Cameroun veut mettre toutes les chances de son côté avec des atouts qui pourront lui permettre de bien se comporter à ce rendez-vous canadien. Un regard a été porté sur des joueuses binationales et la première à ne pas trop réfléchir pour rejoindre son pays est celle qui joue à Asj Soyaux, une équipe de première division française.
Elle est arrivée au Cameroun pour régulariser des documents officiels, après l’accord donnée par la Fifa. La rédaction de Camfoot l’a rencontrée pour vous. Entretien.
Pouvez-vous vous présenter au public camerounais qui ne vous connaît pas ?
Je suis Marie Aurelle Awana. Je vis en France où je joue à Asj Soyaux, une équipe de première division qui n’est pas loin de Bordeaux. Je suis âgée de 21 ans. Je suis venue au Cameroun, parce que j’espère apporter ma contribution à l’équipe nationale de football version féminine. D’où ma présence au Cameroun pour finaliser mes papiers et pouvoir être qualifiée à jouer.
Connaissiez-vous le Cameroun avant ?
Oui. Je connais bien le Cameroun ; je suis née ici. Je suis partie d’ici à l’âge de 6 ans. Mais, je me rappelle toujours de mon pays que je n’ai pas oublié.
Et concernant l’équipe du Cameroun, avez-vous une idée d’elle ?
Je la suis. J’ai regardé les matchs de la Can. Le dernier, la finale n’a pas été en notre faveur. Mais, ce n’est pas grave ; on s’est qualifié pour la Coupe du Monde. Ce qui démontre que c’est une bonne équipe et je suis fière d’elle.
Qu’est-ce qui a motivé votre choix définitif à jouer pour le Cameroun ?
J’ai d’abord été approchée pour la première fois par l’une des capitaines du Cameroun, Ngono Mani, qui m’avait proposé de venir pour prendre part aux Jeux olympiques. Mais, c’était encore très compliqué pour moi, parce que j’étais encore avec l’équipe de France, les U-19. Je n’ai pas pu venir. Et après, c’est Grâce Yango qui m’a encore rencontré cette année si je pouvais venir disputer la Can. J’ai tout de suite dit oui, parce que je ne vais pas attendre éternellement à être appelée en équipe de France A. Alors, le choix n’a pas été compliqué et j’ai décidé de jouer pour mon pays.
Vous évoluez à quel poste ?
J’étais défenseur central. Mais, ça a évolué. Je suis passée latéral gauche ou droit. Je suis en fait polyvalente en défense.
Quelle est votre ambition en ce moment où vous venez au Cameroun ?
J’espère pouvoir finaliser mes papiers et prendre part à cette Coupe du Monde avec mon pays.
Et vos objectifs pour cette Coupe du Monde ?
Je compte pouvoir apporter ma modeste contribution pour permettre à l’équipe du Cameroun de gagner des matchs à cette Coupe du Monde. Je sais que ce sera difficile. Mais, c’est à nous de pouvoir nous donner des moyens pour atteindre ces objectifs.
Qu’est-ce qui fait votre force sur le terrain ?
Je crois qu’il y a le mental qui caractérise les Camerounais. Je sais imposer ma force physique, avec mon gabarit. Ce sont des atouts pour pouvoir bien défendre.
Vous arrivez au sein d’une équipe du Cameroun qui a déjà une ossature. N’avez-vous pas peur de la concurrence ?
Je n’ai pas peur de la concurrence. Pas du tout. Au contraire, c’est dans la concurrence qu’on voit les joueuses qui ont envie de jouer. J’aime bien la concurrence.
Et quand vous avez vu l’équipe du Cameroun évoluer, vous pensez pouvoir mieux apporter à quel poste ?
J’avoue que je suis mal placée pour répondre à cette question. Ce sera à l’entraîneur de voir.
Un méssage pour le public Camerounais ?
Je vais d’abord commencer par remercier la Fifa par rapport à toute l’attention qu’elle a accordée à mon dossier. Sans elle, je n’aurais pas eu cette chance de disputer cette Coupe du Monde avec le Cameroun. Au public camerounais, je vais lui dire merci de m’accueillir. Je lui promets de pourvoir me donner à fond sur le terrain.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé