Dans ce pays aux conditions climatiques extrêmes, on ne badine pas avec la corruption. Et Magil Construction en fait désormais les frais. Il y a quelques années, la deuxième plus grosse compagnie de construction du monde, SNC Lavallin, a été traduite en justice pour avoir mené des activités de corruption en Algérie. Et ce procès a failli faire tomber la multinationale qui aura finalement perdu de juteux contrats. Les dirigeants impliqués ont été condamnés à des peines privatives de liberté.
Depuis ce lundi, l’acharnement médiatique autour du fiasco du Stade Olembé draine les énergies de cette compagnie familiale. L’un des médias les plus puissants de la province de Québec, La Presse, a publié des reportages d’enquêtes lundi et mardi sur le dossier du Stade d’Olembé.
Sous le titre « La montréalaise Magil accusée de « spolier » le Cameroun « , le premier article explique ce qui se passe réellement:
Le ton est donné sur la chronologie du projet, les sommes reçues et disparus, les sous-traitants non payés, les accusations de surfacturations et de double facturation, etc…
La Presse menait son enquête depuis plusieurs mois et les événements des derniers jours ont précipité les publications. Tel que le média le raconte:
Ce mardi, rebelotte. La Presse se concentre sur l’entatente à l’amiable survenue entre l’entrepreneur italien Piccini et Magil Construction. On se souvient que les premiers avaient pris la direction des tribunaux dans le but de recevoir reparation du préjudice subi de la part de l’entreprise canadienne.
Piccini avait lancé une poursuite pour récupérer près de 74 millions en 2020 pour un « complot » pour récupérer le projet.
L’article explique les motifs de la poursuite, les preuves présentées, et explique qu’une entente confidentielle entre les deux structures est intervenue. Le bras de fer judiciaire s’est alors arrêté.