Les Lions Indomptables ont procédé ce vendredi 15 novembre à la reconnaissance de la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Ils doivent y affronter dimanche prochain les Aigles de Carthage, en match retour des barrages de la coupe du monde du monde 2014.
On assistait là à la toute première séance d’entrainement des vingt-cinq joueurs convoqués par Volker Finke à Mfandena depuis le début du stage mardi 12 novembre dernier, au centre d’excellence de la CAF à Mbankomo. Et, le public qui a certainement hâte de s’enquérir de la « forme » de Samuel Eto’o et ses coéquipiers ont massivement fait le déplacement pour le stade. Les entrainements étaient pourtant à huis clos.
Lions et public : un mariage ?
15 heures, on observe une agitation dans la cour du stade Ahmadou de Ahidjo de Yaoundé. Soudain, une personne lance : « Ils sont là ! »Et, on pouvait apercevoir le « pick-up » du GPIC franchir le portail du stade. Tout juste après, c’était autour du Bus des Lions de faire son apparition. Le capitaine des troupes, Samuel Eto’o et Benjamin Moukandjo étaient assis à l’arrière du véhicule. La descente des joueurs était accompagnée par une salve d’applaudissements. Ce qui ne les laissait pas indifférents. Jusqu’ici, le scénario était « beau ».
Il a fallu laisser s’écouler juste une dizaine de minutes après le début de la séance pour voir les responsables de la sécurité dans un comportement inhabituel prier les journalistes et le public de déguerpir les lieux : « Sortez, la séance est à huis clos ». Les hommes de médias se sont aussitôt exécutés. Mais, on pouvait toujours observer aux abords du stade les journalistes de Canal+, Canal2, le Synafoc et la CRTV aux abords de la pelouse, ce qui a suscité quelques gorges chaudes chez les journalistes qui ont crié au scandale. Ils ont néanmoins été admis à la tribune de presse pour la suite.
Cependant, les supporters n’ont pas eu la même chance, d’où la colère de Tchougwa Armand Maloteli, un inconditionnel des Lions qui a fait le déplacement depuis Paris: « Les dirigeants de notre équipe nationale doivent se comporter comme il se doit. Nous les supportons, on ne nous donne rien. Je les supporte partout où ils vont. J’étais en Tunisie, j’ai payé mes frais d’hôtel. Quand je viens ici (Yaoundé) pour un match pareil et qu’on fasse comme ça, ça me fatigue .Les dirigeants camerounais doivent respecter le « Shabba » parce que c’est le Shabba qui anime tous les stades de football au monde. On doit nous respecter autant qu’on respecte les joueurs. Ils nous font sortir du stade on ne sait pas pourquoi ils nous font sortir. On a vu les tunisiens s’entrainer avec tous leurs supporters. Les supporters tunisiens étaient tous derrière leur sélection pour leur donner la dernière bénédiction. Je ne crois pas qu’il y ait union sacrée. Si oui au niveau des supporters puissent que nous subissions tout ça. » Chacune de ses paroles étaient accompagnées par des cris et des coups de « vuvuzela.
L’ombre du Président de la République plane sur le match de dimanche
Selon certaines indiscrétions, le Président de la République du Cameroun pourrait être dans les tribunes du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé dimanche pour conduire Samuel Eto’o et ses coéquipiers à la victoire. Le comportement des forces de défense avant, pendant et après la séance d’entrainement de ce vendredi ainsi que la présence du Sous-Préfet de Yaoundé 5ème conforte cette hypothèse. A la fin des entrainements, quelques commissaires de police et colonel de l’armée nous ont dit qu’ils se rendaient à la simulation du coup d’envoi : « Bonsoir, la réunion doit se passer où ? » s’est renseigné le fonctionnaire de police.
Par James Kapnang