A peine ont-elles foulé mercredi matin le sol de l’Aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, les deux personnalités, à la tête de la délégation camerounaise revenue honnie du Brésil, se sont fondues dans des déclarations successives, afin de démêler l’écheveau de la déconfiture humiliante des Lions.
D’abord, Adoum Garoua, le ministre des Sports et de l’Education physique, a reconnu au micro du poste nationale, la Crtv, que le Cameroun, dans ses entités représentatives au Brésil a échoué dans sa mission, et qu’il fallait hâtivement faire une évaluation de cette participation, et en tirer les conséquences. «Maintenant, la compétition est terminée avec les résultats que nous connaissons. Il est question pour nous maintenant, de nous asseoir, et de faire une bonne évaluation pour tirer les conséquences et les leçons nécessaires de cette expédition au plan technique, au plan administratif, au plan de l’organisation d’une manière générale. C’est un travail qui doit se faire avec beaucoup de recul, beaucoup de sang froid pour que tous les secteurs qui concernent l’organisation d’une manière générale soient étudiés, soit examinés afin que, vraiment, nous puissions tirer les bonnes leçons. Il faut absolument faire une évaluation, secteur par secteur», envisage-t-il.
Entre les lignes, le patron des Sports fait sans doute allusion aux sanctions à infliger aux principaux responsables du bordel dans la tanière. Et des leçons techniques, Adoum Garoua entreverrait des ajustements aussi bien dans l’encadrement technique qu’au sein des joueurs. Si ce dernier s’est voulu un petit peu détaillant sur les mesures à prendre pour sortir définitivement de l’auberge, Joseph Owona, le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football lui, se veut encore alarmiste sur le sort subi par les Lions au pays du «Roi Pelé».
«D’abord une inquiétude. Pourquoi ? Parce que nous avons eu le Japon. Aujourd’hui on a le Brésil, et toujours la même chose. Déception. Pourquoi ? Parce que nous avons quand même mis du prix à préparer cette compétition et, nous sommes très déçus de cette compétition. Je crois qu’une évaluation rapide sera faite, d’autant plus que ça urge. On dit dans mon pays qu’on ne va pas à la chasse avec un os d’homme dans la poche. Et vous avez vu comment on est allé à la chasse. Je crois que tout le problème est là», déplore l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports. Ce dernier annonce d’ailleurs une conférence de presse au cours de laquelle il entreprend de faire des révélations et peut-être prendre certaines résolutions (techniques). Idem pour Samuel Eto’o, le capitaine de la sélection qui prépare lui aussi un «grand déballage». Ce dernier, comme douze de ses coéquipiers, etait de la délégation camerounaise qui a regagné le pays mercredi matin.
Armel Kenné