Dès la fin de la CAN 2015, de nombreux sélectionneurs nationaux étaient fixés sur leur sort. La fédération sénégalaise de football, par exemple, a fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas poursuivre avec Alain Giresse. Le Français de son côté avait également déclaré son intention d’arrêter avec les Lions de la Teranga. Au Cameroun pourtant, on en est encore au stade des spéculations. Personne n’estimant nécessaire, du côté de la Fecafoot ou du ministère des Sports, d’informer l’opinion sur l’avenir du staff technique.
Un « No comment » officiel est servi aux demandes d’information sur le sujet. Mais cela est-il surprenant au vue de l’opacité qui entoure souvent les Lions indomptables ? On sait que plusieurs paramètres, et divers intérêts, entrent en compte dans ce genre de dossier. Le Premier ministère et même la présidence sont presque toujours intervenus dans le choix du sélectionneur des Lions indomptables. Paul Le Guen par exemple avait été pratiquement imposé en 2009 alors qu’il ne figurait pas sur la short-list de la Fecafoot. Comme quoi, cette décision de « souveraineté » n’est pas vraiment du ressort de la fédération. Ou du moins, elle n’a pas forcément la voix la plus prépondérante. Avec toutes les conséquences que cela peut avoir quant au traitement expéditif d’un tel dossier. La gestion de la communication autour de la nomination de Volker Finke en 2013 est également un indicateur de ce silence entretenu autour de la tanière. Il n’ya donc pas de raison pour que les choses se passent autrement. Alors que des appels d’offre sont lancés ailleurs et qu’on sait toujours qui a postulé, qi est retenu ou pas sur la short-list, la donne est différente au Cameroun. Gageons que ce n’est certainement pas avec Finke que les choses changeront.
Jean Cyprien Ekoko