Alors qu’Hugo Broos est condamné à partir, le recrutement du successeur idoine est loin d’être acquis. La décision étant conditionnée par le prochain processus électoral de la Fécafoot.
Les prochaines journées FIFA auront lieu du 19 au 27 mars 2018. Ce qui laisse deux mois à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) pour étudier les dossiers en vue du recrutement du futur entraineur des Lions Indomptables. Quelques rares noms sont le plus souvent entendus dans les rumeurs qui fleurissent autour de l’équipe nationale. A la recherche du profil idéal, prioritairement un bâtisseur, meneur d’hommes, prêt à lancer des jeunes et à créer un projet de jeu fort, le recrutement du successeur d’Hugo Broos n’est pas acquis. Le Comité de normalisation de la Fécafoot est conditionné par le processus électoral qu’il doit – en principe – organisé avant la fin du mois de février.
Deux scénarios possibles
Du coup, deux scénarios possibles s’imposent au Cameroun. Le premier ? Le Comité de normalisation organise les différentes élections à la Fécafoot au cours des semaines qui viennent. Puis, passe les commandes de l’instance au Comité exécutif élu qui se chargera ensuite de recruter le prochain sélectionneur national. « C’est une possibilité et elle est logique. Le Comité de normalisation ne peut pas se permettre de recruter un entraineur alors que son mandat à la tête de la Fécafoot s’achève dans quelques semaines, étant donné que rien ne garantit que l’Exécutif qui sera élu voudra de cet entraineur », indique une source proche des dossiers de la Fécafoot.
D’après notre informateur, ce serait une façon pour les normalisateurs de laisser le sort de l’équipe nationale fanion entre les mains de ceux que les acteurs du football auront choisi. « De cette manière, si jamais le futur entraineur ne répond pas aux attentes du peuple, le peuple pourra demander des comptes à l’Exécutif élu de la Fécafoot », poursuit-il. Même si le second scénario pourrait donner la latitude à l’équipe de Dieudonné Happi de signer un nouveau technicien. En effet, des sources avisées croient savoir que la FIFA pourrait proroger le mandat des normalisateurs. Sans doute pour huit mois supplémentaires. Les moutures des textes de la Fécafoot ont été envoyées à l’instance que dirige Gianni Infantino.
Et donc, « le Comité de normalisation attend le feu vert de la FIFA pour remettre ces textes à l’Assemblée générale de la Fécafoot », a-t-on appris. Or, une fois cette étape franchie, les normalisateurs devront ensuite convoquer l’Assemblée générale afin que celle-ci puisse adopter lesdits textes. Puis, suivront l’établissement du fichier électoral, l’étude et la validation des dossiers de candidature, la publication du calendrier et de la liste des candidats, enfin, l’organisation des différentes élections. Nombre d’observateurs pensent cependant que les délais (7 semaines) sont trop courts pour assurer toutes les étapes. « Raison pour laquelle indique une autre source, il semble évident que la FIFA devra proroger le mandat du Comité de normalisation ». L’occasion pour « la normalisation de recruter un entraineur étant donné que la préparation de la CAN 2019 commence par les matchs amicaux de mars », ajoute-t-il.
Arthur Wandji