A moins d’une semaine du début de la Coupe du monde Brésil 2014, les nouvelles de la sélection nationale de football du Cameroun ne sont pas du tout bonnes. Samuel Eto’o et ses coéquipiers ne seraient pas disposés à quitter Yaoundé ce dimanche comme prévu. Non pas qu’ils ne veulent plus participer à cette grande messe du football planétaire, ni qu’ils ont peur d’affronter leurs adversaires de la phase de groupe. C’est que, le capitaine de la sélection et ses hommes voudraient toucher leurs primes cash, avant le déplacement pour le pays du Roi Pelé. Le spectre de la coupe du monde 2001 plane clairement.
Le taux de primes jugé insuffisant
Selon des sources proches du dossier en effet, les leaders des joueurs ne seraient pas prêts à s’envoler pour le Brésil sans leur argent. « C’est la condition que les joueurs ont posé. Si ils n’ont pas l’argent, ils ne bougeront pas », confie notre source. Une information d’ailleurs confirmée par un proche du ministère des sports et de l’éducation physique (Minsep).
« Le Gouvernement camerounais à déboursé pour la délégation des Lions Indomptables, une prime spéciale de participation. Après de longues négociations, les joueurs ont jugé cet argent trop petit pour tout le groupe. Et donc pour eux, il fallait revoir cette somme à la hausse. Dans le cas contraire, ils ne la prendraient pas », raconte notre interlocuteur.
Or pour être pris au sérieux, « les joueurs ont donné jusqu’à ce matin (samedi) pour être fixés, comme quoi ils n’allaient pas jouer contre la Moldavie », ajoute-t-il. On peut alors comprendre pourquoi, « jusqu’à une heure avant ce match, les Lions étaient décidés à ne pas venir au stade. Puis, ils ont finalement accepté de jouer ».
Les joueurs boycottent le Gouvernement
Tout s’explique maintenant. D’abord Samuel Eto’o qui arrive au stade Omnisports Ahamadou Ahidjo après le début de la deuxième mi-temps de la rencontre, et qui s’en va ensuite quelques minutes avant le coup de sifflet final. Puis, les joueurs qui boycottent la cérémonie d’aurevoir et de remise de l’étendard et du drapeau camerounais, qui seront finalement donnés à l’entraîneur, Volker Finke, un Allemand de nationalité plutôt qu’à un Camerounais. Enfin, la communication gouvernementale faite par Adoum Garoua, la Minsep et Issa Tchiroma, ministre de la communication devant la presse, mais en l’absence des joueurs et de leur encadrement technique. Bizarre ! C’est dire que Volker Finke et ses troupes ne seraient plus disposés à négocier quoique ce soit.
La situation est grave et désolante. Pourtant, il y a longtemps que c’est devenu une tradition au pays de Roger Milla.
Arthur Wandji