Le Sélectionneur de nationalité Belge est la victime collatérale du sempiternel conflit entre le ministère de sports, représentant l’État, et l Fécafoot. Ces batailles, qui ne datent pas d’aujourd’hui, ont pris une tournure avec l’arrivée du Pichichi à la tête de l’instance du football du Cameroun. En contrepartie, Samuel Eto’o a décidé de contrarier le séjour de Marc Brys sur le banc de touche de la sélection. Pour le forcer à démissionner ?
Si Sidou Mbombo Njoya, Tombi A Roko Sidiki, Mohammed Iya et autre Pascal Owona avaient subi les mêmes affres, cc,est avec beaucoup d’élégance qu’ils resolvaient les crises. Et cela a fini par rapporter des trophées aux Lions Indomptables.
Samuel Eto’o est un être à part et il aime à avoir raison. En témoigne sa décision de gérer de bout en bout l’organisation des rencontres de la sélection nationale sénior. Au vu des sommes à investir, son institution ne dispose aucunement de ce genre de montant. Il doit donc faire avec l’État. Cependant, la conception du Président de la Fécafoot est que l’État doit financer uniquement et ne rien contrôler. Il estime que c’est au Président de la Fécafoot de prendre les responsabilités de la réussite ou de l’échec des sélections nationales.
Le Gouvernement Camerounais a été du même avis lors de ses deux premières années de mandature. La Coupe du Monde 2022 et la CAN 2023 ont prouvé hors de tout doute le style catastrophique de la gestion de Samuel Eto’o. Le Président de la Fécafoot était bien au four et au moulin et passait tout au crible. En plus de gérer la fédération, il était le quasi-sélectionneur, le responsable de la discipline dans la tanière, le gestionnaire des basses manoeuvres, le responsable des séances vidéo, l’entraîneur principal de la sélection, et plus encore.
Marc Brys, Samuel Eto’o, caractère trempé sans et avec brutalité
Des scandales sans fin étaient crées dans toutes les compétitions auxquelles prenaient part les Lions Indomptables. En Coupe du Monde au Qatar, la plus grosse vedette du Cameroun, André Onana, a été humilié en mondovision et exclu de la compétition. Puis, Samuel Eto’o s’est permis de “taper” un vidéaste algérien, incapable de contrôler sa rage.
En Côte d’Ivoire, rebelotte pour André Onana, consignes directes de gestion de match et de substitution de joueurs à Rigobert Song. Et que dire de cette controverse après avoir voulu chasser par la force Gérémi Njitap qui n’était venu que pour féliciter le groupe pour sa qualification ?
Qatar 2022, Côte d’Ivoire 2024 : gestion stratosphérique
Les dommages ainsi infligés au label Lions Indomptables, le premier ambassadeur du Cameroun, étaient de trop pour l’État du Cameroun. Il fallait arrêter la saignée. Heureusement, une convention bien écrite et exempte de toute contestation lie les deux parties.
Le premier signal envoyé par l’État était le non-renouvellement du staff technique dirigé par Rigobert Song. La Fécafoot a donc lancé un appel à candidature pour le recrutement d’un sélectionneur. Mais les trois noms retenus demandaient, selon la Fécafoot, des émoluments de plus d’un million d’euro par année. Ce montant strastophérique ne pouvait convenir au budget serré de l’État. C’est ainsi que le ministre des Sports va activer une clause de la convention qui lui permet de mettre à disposition de la Fédération un staff technique.
Marc Brys est nommé et vient avec un staff extrêmement professionnel. Le nouveau sélectionneur a un caractère trempé et deteste perdre son temps dans les inutilités. Cette nomination va égratigner le Président de la Fécafoot qui ne va pas le prendre. Il estime que les prérogatives de la Fécafoot ont été abusées. Et quand le Pichichi est fâché, le monde peut s’écrouler qu’il n’en a rien à cirer. Marc Brys et son staff deviennent donc ceux qui ne doivent, sous aucun pretexte réussir.