Plus de deux mois après l’examen des dossiers de candidature et la publication de la short-list, l’identité du nouveau patron de l’encadrement technique de la sélection nationale fanion joue les prolongations. Le délai imparti par le gouvernement étant arrivé à son terme, la Fécafoot et le Minsep continuent d’entretenir le suspens. La piste Alain Giresse aurait fait chou blanc au profit du retour en fanfare de Claude Leroy.
Cameroun, pays du bricolage permanent ! L’image va si bien à la situation que traversent les Lions indomptables depuis bientôt deux mois. Stéphane Mbia et ses camarades qui devraient déjà songer à préparer la confrontation du 27 mars prochain ; duel qui mettra aux prises l’Afrique du Sud au Cameroun, sont encore dans l’expectative. En effet, c’est la vacance à la tête du Onze national, sans sélectionneur depuis l’appel à candidature lancée par la Fécafoot en décembre dernier, mettant ainsi fin à la période intérimaire de Joseph Belinga et Bonaventure Djonkep. Plus grave, le délai prescrit par le gouvernement à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) de procéder à la nomination d’un entraineur-sélectionneur à la tête des quadruples champions d’Afrique est largement dépassé à cause de la controverse autour du choix de nouveau technicien, si l’on s’en tient à la dernière actualité dont Camfoot en a fait large écho.
Giresse, le favori poltron ?
On se souvient que le chronogramme prescrit par le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) en octobre 2015 donnait jusqu’à mi-janvier 2016 à la Fécafoot pour trouver un sélectionneur aux Rois de la forêt. Après l’appel à candidatures en décembre 2015 où plus de 200 dossiers auraient été enregistrés, puis, la publication quelques jours plus tard d’une short-list de cinq techniciens, les choses n’ont pas véritablement évolué, bien que le comité mis sur pied par la Fécafoot chargé de piloter ce dossier ait auditionné les finalistes que sont les français Alain Giresse, Claude Leroy et Hervé Renard, le Serbe Milovan Rajevac et le seul entraineur Camerounais en lice, Marius Omog. Selon des sources proches du dossier, le choix aurait été porté sur Alain Giresse, bien que l’ancien milieu de terrain international français soit encore sous contrat avec la sélection malienne jusqu’à novembre 2017.
Malgré le « démenti » de ce dernier invoquant « une rumeur » ainsi que et les « précisions » de la fédération malienne de football rappelant que son contrat court jusqu’en 2017, on reconnaît bel et bien à la Fécafoot qu’un « accord de principe a été trouvé entre le Cameroun et Alain Giresse ». Selon toute vraisemblance, l’ébruitement « plus tôt » des contacts avec le Cameroun aurait fait reculer le technicien français, qui exigerait par ailleurs l’augmentation de salaire avant de parapher son contrat. Pourtant, d’après « l’accord de principe », ce dernier devrait être engagé avec au moins un collaborateur de son choix, tandis que Marius Omog était pressenti pour assumer les fonctions d’adjoint.
Vers un rebondissement de Leroy
Nos confrères de l’Agence de presse africaine (Apa) annoncent depuis deux jours, l’arrivée au Cameroun, du manager de Claude Leroy, l’ancien entraineur-sélectionneur du Cameroun dont le nom figurerait en seconde position après Giresse. Une situation « complexe » à laquelle la Fécafoot sans se montrer disert, se dit prête à y apporter une solution. Dans la foulée, il y’a le candidat de l’équipementier des Lions qui reste d’actualité. Le choix de Puma qui s’est porté sur le technicien serbe de 62 ans, ancien sélectionneur du Ghana au Mondial 2010 aurait-il finalement reçu le Niet des hautes instances de la République ? Mystère et boule de gomme. On sait que même si le Serbe a connu la gloire avec le ¼ de finale des Black Stars du Ghana lors de la Coupe du monde Sud africaine, il n’a pas pour autant un palmarès à faire pâlir plusieurs coachs camerounais. En attendant, les voix de la Fécafoot restent insondables.
Christou DOUBENA