Alors que le sélectionneur national espère poursuivre l’aventure avec le Cameroun jusqu’à la CAN 2019, des techniciens du football pensent qu’il serait temps de se séparer de lui. La position du Comité de normalisation de la Fécafoot attendu sur le sujet.
« Si je peux décider, je resterai au Cameroun pour préparer la CAN 2019 ». Ainsi donc, après avoir fait chanter les autorités camerounaises lors du regroupement de Bruxelles en mars dernier, Hugo Broos souhaite poursuivre l’aventure avec la sélection nationale, jusqu’à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019. Pourtant, au moment où il s’est engagé avec le pays des Lions Indomptables, l’une des deux missions à lui assignées était d’obtenir aux Lions, un ticket pour la Coupe du monde de Russie 2018. Hugo Broos a lamentablement échoué. L’objectif n’a pas été atteint. Et vu sous cet angle, les experts sont unanimes : il est temps que la sélection nationale se sépare de son entraîneur belge.
Soupçons de corruption
Malgré le sacre obtenu à la CAN gabonaise de janvier-février 2017, Hugo Broos a perdu beaucoup de points au capital estime des Camerounais. Ses choix sont devenus aussi surprenants les uns que les autres. Au point où la convocation récurrente de joueurs aux performances douteuses a laissé place à des soupçons sur l’existence d’un potentiel réseau de « vente de places » au sein de la sélection nationale. Du coup, il est devenu difficile d’accepter que ses sélections se font uniquement sur la seule base du talent et de la performance en clubs. De plus, c’est un peu de sa faute si Joël et Marvin Matip, deux défenseurs centraux hors pair ont décidé de ne plus jamais jouer pour le Cameroun. C’est de sa faute si Eric-Maxim Choupo-Moting a souvent hésité, parfois décliné les convocations en sélection. C’est de sa faute si le jeune André Onana (Ajax Amsterdam, Pays-Bas), Nicolas Nkoulou (Torino, Italie) et Allan Nyom (Watford, Angleterre) ont décidé de prendre une pause, de s’éloigner de l’équipe nationale.
C’est de sa faute, si Clinton Njie (Olympique de Marseille, France) ne souhaite plus lui-aussi, défendre les couleurs de son pays. Non seulement parce que, lorsqu’ils répondent aux sollicitations de l’entraîneur, ils doivent parfois rester sur le banc de touche pendant que des joueurs moins talentueux qu’eux, étaient alignés. Et aussi, pour ses multiples débordements communicationnels de l’entraineur. A chaque regroupement, Hugo Broos a toujours au moins une fois, dézingué l’un ou plusieurs de ses joueurs. Le dernier cas en date étant celui de Christian Bassogog. « Bassogog doit changer sa manière de jouer. Il est prévisible. J’aurais 40 ans de moins que jamais, il ne me passerait. Tous les entraineurs savent comment il joue. Il ne crée pas », avait-il déclaré après le nul (1-1) concédé à Yaoundé contre le Nigéria. Autant de bévues qui font dire à certains techniciens qu’il serait temps qu’Hugo Broos dont le contrat s’achève en février 2018, prenne la porte.
Arthur Wandji