La victoire (2-0) du Cameroun samedi dernier à Lubumbashi, contre la République démocratique du Congo n’est qu’un « simple » bon résultat, parmi l’éventail des choses que vise Volker Finke, l’entraîneur-sélectionneur des Lions Indomptables à ces éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de Maroc 2015. « On a gagné. C’est une très bonne chose, mais ce n’est pas parce qu’on a gagné trois points, qu’on va se détourner de nos objectifs », a confié le technicien allemand ce lundi, au cours d’une conférence de presse qu’il a donné au Centre d’excellence de la Confédération africaine de football (Caf) de Mbankomo.
Volker Finke et ses hommes visent en effet l’une des deux places qualificatives à la Coupe d’Afrique des Nations marocaine, dans le groupe D de ces éliminatoires. Après le match contre les Léopards du Congo samedi, Stéphane Mbia et ses coéquipiers croisent le fer mercredi, contre les Eléphants de Côte d’Ivoire. Une rencontre qui s’annonce difficile.
Les Ivoiriens qui ont un groupe plus expérimenté avec des joueurs qui évoluent ensemble depuis de nombreuses années, constituent un adversaire redoutable. Mais les Lions veulent se concentrer sur eux-mêmes. « Nous parlons d’un nouveau départ. Nous devons donner le meilleur de nous, pour notre nation. Nous devons jouer nos matchs comme si c’est des finales… C’est pour notre pays », confie le latéral gauche Ambroise Oyongo Bitolo.
Certes les Lions Indomptables – qui ont manqué les deux dernières éditions de la Can – souhaitent remporter le plus de matchs possible pour être du rendez-vous marocain en janvier-février prochain, mais pour le sélectionneur, «ce qui compte le plus, c’est la reconstruction de la sélection. Nous devons travailler pour un avenir meilleur. Et pour ça, nous avons besoin de temps, parce que la reconstruction, ça dure». Une logique à laquelle le capitaine Stéphane Mbia et ses coéquipiers semblent bien adhérer, même si pour ces derniers, si la reconstruction de l’équipe nationale pouvait se mettre en place avec de bons résultats sur le terrain, ce sont eux les joueurs, leur encadrement technique et le peuple camerounais qui sortiraient « gagnants ».
Arthur Wandji