Achille Emana a fait une entrée fracassante à l’émission Vestiaires de la chaîne de télévision française RMCSport lundi et une partie du voile sur ce qui s’était véritablement passé lors de l’arrivée de Maxim Choupo-Moting et de Joel Matip dans la tanière lors du stage de la Coupe du Monde 2010 a été levé . Camfoot avait à maintes reprises à l’époque porté au nu cette affaire qui a plombé la compétition sud-africaine des lions Indomptables du Cameroun.
Cela permet aussi d’entr’apercevoir le calvaire qu’à vécu Joel Matip au point de prendre une retraite internationale anticipée.
« Joël Matip sort d’où ? »
« En 2010, Paul Le Guen prend l’équipe. Lui, il me connaissait depuis la France. Il prend l’équipe et la change complètement. Moi qui ne jouais plus, je redeviens titulaire. On a gagné les matchs jusqu’à ce qu’on se qualifie pour la Coupe du monde. On va au Portugal en stage. Après, le moment venu pour aller au Mondial, on vient, on te dit que [Joël] Matip est Camerounais. Il sort d’où ? », lâche l’ancien numéro 10 du Cameroun.
Titulaire aux qualif’, remplaçant au Mondial
« On était derniers de la poule, on a tout fait pour gagner des matchs et se qualifier pour le Mondial. Une fois qualifié, c’est nous qui sommes sur le banc et c’est une autre équipe qui joue le premier match (…) J’ai fait toute une année au cours de laquelle je me suis défoncé, dit-il encore. Je me souviens de mon premier match après l’arrivée de Paul Le Guen ; je venais de perdre mon père. Je suis parti au deuil de mon père et le lendemain, on voyageait pour affronter le Gabon. Et le but que je marque contre le Gabon, c’était pour mon père. Et puis, quand on arrive au Mondial, il n’y a plus d’explications. A un moment donné je n’ai pas compris pourquoi du jour au lendemain, nous qui étions titulaires lors des qualifications, on se retrouve sur le banc de touche à la phase finale du Mondial ».
« Moi je joue, je marque, je fais tout pour qu’on se qualifie et maintenant que le Mondial arrive on me dit qu’il y a Choupo-Moting, son père est Camerounais. Ok, respect ! Mais il faut comprendre qu’il y a des générations avant des générations. C’est un gamin que je respecte beaucoup ; quand il est arrivé, il n’avait pas cette mentalité. Matip est arrivé tout timide, il ne connaissait pas cette mentalité. J’ai appris que Matip était Camerounais quand nous étions déjà au Mondial », conclue le joueur qui souffle sur sa 38e bougie le 5 juin prochain.