On ne présente plus Paulo Teixeira tellement il a parcouru le monde du football. D’abord comme journaliste, ensuite comme agent de joueur, manager de carrière, gestionnaire de centre de formation, etc… Il a collaboré avec plusieurs internationaux camerounais dont Pierre Womé, Raymond Kalla et autres, et du côté du Brésil, c’est lui qui fait découvrir Roberto Carlos à l’Europe.
Il explique simplement la déchéance du football camerounais:
» J’ai connu le Cameroun qui était une référence en Afrique depuis la Coupe du Monde 1982. Après, il y a eu la génération 1992. Ensuite, il y a eu une génération extraordinaire, on pouvait même les appeler les Barcelonais d’Afrique avec Samuel Eto’o, Patrick M’boma, Rigobert Song, Raymond Kalla, Gérémi Njitap, Carlos Kaméni …Une génération extraordinaire qui a gagné deux Coupes d’Afrique. Par la suite, tous ces garçons sont devenus riches. Ils sont devenus assoiffés de pouvoir et c’est là que tout a commencé… Les histoires internes et j’en passe… malheureusement, la FECAFOOT n’avait pas assez d’autorité pour pouvoir les gérer. »
« Je pense que la plus grande frustration de cette génération camerounaise, c’est d’avoir énormément d’argent, mais peu ou pas de reconnaissances. Une reconnaissance dont jouissent par exemple des joueurs comme Roger Milla. C’est quelque chose qui marque beaucoup le mental de cette génération qui peut s’acheter des appartements n’importe où, mais la reconnaissance ne s’achète pas. »
Et pour ce qui est du Dr Théophile Abéga:
» Abéga était un artiste sur le terrain. Il fait partie des Camerounais qui ont ouvert la porte du Monde à l’Afrique. Le Cameroun et le Nigeria ont ouvert les portes du Monde au football africain et après les autres pays comme le Ghana ont suivi. Abéga est de ces personnes qu’on garde en mémoire comme Roger Milla. »