« Mon fils! Le système auquel nous appartenons est doué d’une extrême arrogance. Tu dois comprendre que le plus difficile dans la vie d’un homme c’est de se faire accepter par son peuple… » Ce conseil que me prodiguait de temps en temps feue dame Safani née Tchadjui Hélène était prophétique. Elle me faisait comprendre que nul n’était prophète chez soi. L’histoire lui donne entièrement raison. Et ce n’est pas Jean Paul Akono le désormais ex-sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun qui me dira le contraire.
Au Cameroun, l’histoire nous apprend que le Gouvernement s’occupe plus
des hommes politiques qui ont servi dans « la mangeoire » au détriment
des sportifs qui ont défendu corps et âme les couleurs de la Nation et
ont hissé le Cameroun sur les plus hautes marches la scène
internationale. Le traitement reservé à la dépouille de feu Joseph
Bessala, premier médaillé olympique de l’histoire du Cameroun, en dit
long. Tout récemment, c’est Jean Paul Akono héros de Sydney avec sa
fameuse « defense en ligne » qui a subi les foudres de l’arrogance du
Gouvernement Camerounais.
Ils sont combien ces entraîneurs de football qui ont été sommés de
libérer le plancher alors qu’ils se dirigeaient tout droit vers le
succès?
Le cas d’Antoine Kombouare au Paris Saint-Germain avait ému
toute la France du football en 2012. Le resultat nous le connaissons
tous. Le Gouvernement Camerounais a suivi la même lignée que les
Qataris du PSG en remerciant un sélectionneur avec toutes les
humiliations du monde qui était sur le fauteuil de leader de son
groupe, pour aller chercher un nouveau « sorcier blanc ». Le
Gouvernement Camerounais, par cette démarche plus qu’étonnante, a ainsi
cassé une nouvelle dynamique qui avait été mise en place. L’histoire
du football nous apprend que nombreux sont les dirigeants de cette
discipline sportive qui ont tenté le coup, le résultat obtenu leur a
donné des insomnies. L’humiliation des Lions à Lomé est-elle un signe
de cette malédiction?
Toujours est-il que l’analyse du match Togo-Cameroun donne des
vertiges à plus d’un. Une attaque camerounaise inexistante. Les choix
du « sorcier blanc » Finke avec un milieu de terrain composé
essentiellement des défenseurs du jamais vu dans la tanière. On
aurait dit un coaching de pacotille. C’est d’ailleurs au cours de ce
match que j’ai appris à travers les choix de l’excellent entraîneur
que le Cameroun ne disposait pas d’un arrière droit de formation en
forme. C’est ce qu’on appelle une « révolution allemande ». Pour une
histoire de finale de Ligue des champions entre deux clubs allemands,
une premiere d’ailleurs, les gens nous ont fait croire que la potion
magique allait venir de là alors que les entraîneurs allemands sont
eux-mêmes incapables de remporter le moindre titre mondial avec leur
generation de joueurs dite dorée.
Le traitement reservé à Jean Paul Akono par les dirigeants du football
Camerounais est la démonstration de force qui indiquent aux yeux des
observateurs avertis que le profesionnalisme dont-on parle est une
denrée rare dans notre pays. Il ne faut pas avoir fais de grandes
écoles pour comprendre que les entraîneurs camerounais sont aux yeux
de nos dirigeants comme des paticoles qu’ils utilisent à leur guise
pour faire diversion. Honte à vous dirigeants du football Camerounais
qui avez humilié l’un des dignes fils du pays sur la place publique!
Vous avez fait croire aux gens que Mr Finke était le meilleur parmi
les meilleurs. Mais tout le monde y compris les aveugles constate
malheurement que le chemin qui mène à Rio de Janeiro s’éloigne
progressivement pour les Lions Indomptables devenus Domptables.
L’Empereur Britanikus Zendé depuis Lagos