Étonnante à plus d’un égard, l’équipe des Lions en gestation. Ce qui frappe en premier, c’est l’absence de colosses comme au bon vieux temps. Finis les grands formats à tous les postes. Hormis Ndjeng et à un moindre égard Kweukeu, le gabarit se situe très nettement entre petit et moyen.
Il y a bien quelques grands échalas comme Matip et Nkoulou, des boules de muscles façon Chedjou, mais dans l’ensemble les Lions n’inspirent plus la terreur physique des années 90.
Cela semble influer sur le jeu de l’équipe et, sur la foi d’un entraînement, il paraît raisonnable de penser que le pendule penche du côté de la vivacité. la perspective d’une équipe plus rapide et plus leste à la place du rouleau compresseur que nous avons toujours connu est rafraîchissante.
Ensuite, il faut enfin l’admettre : la jeunesse est au rendez-vous. La moyenne d’âge des Lions de Sousse doit tourner, avec toute la mauvaise foi que je peux avoir, autour de 23 ans. Cela est aussi un élément nouveau. Et ces jeunes garçons semblent tous avoir, à l’instar de Vincent Aboubacar, une bonne tête de footballeur. Il y a des chances qu’ils progressent et deviennent des footballeurs de classe mondiale dans les deux à trois ans qui viennent. C’est un espoir qui n’est pas du tout démesuré.
Leonidas Ndogkoti, à Sousse