Deux ans et demi après son limogeage, l’ancien sélectionneur champion d’Afrique des Nations 2017 avec le Cameroun, Hugo Broos, revient hanter les Lions Indomptables. C’est qu’il a été fixé par rapport au bras de fer qui l’opposait à son ancien employeur qui lui devait encore plusieurs mois de salaire. Débarqué tel un malpropre moins de dix mois après avoir offert au Cameroun son cinquième titre continental, la joute s’est transportée devant les tribunaux.
Il faut dire qu’il n’avait pas particulièrement fait dans la dentelle lors de son passage au sein des Lions Indomptables. Sa gestion du groupe était plutôt étonnante, si bien que la victoire lors de la CAN 2017 avait été d’une surprise sans pareille, plusieurs bons joueurs ayant refusé leur sélection.
Il n’avait pas pu qualifier le Cameroun à la Coupe du Monde 2018 en Russie et avait été débarqué manu militari par Dieudonné Happi, le Président du Comité de Normalisation installé à la Fécafoot pour mettre fin au magistère de Tombi A Roko Sidiki.
Nos confrères de 45fois2.com ayant fait un reportage au vitriol sur la victoire du Belge devant les tribunaux, la Fédération Camerounaise de Football a fait le point sur la situation et l’explique ainsi :
» Le 28 janvier 2020, le juge unique de la Commission du statut du joueur de la FIFA s’est prononcé dans l’affaire qui opposait la FECAFOOT à Hugo Broos, ancien entraîneur des Lions Indomptables, dont le contrat avait été le 4 décembre 2017.
Hugo Broos avait en effet saisi la Commission du Statut du joueur de la FIFA pour une condamnation de la FECAFOOT au paiement de la somme de 974 millions de FCFA, majorée des intérêts de 5% l’an à compter du 21 décembre 2017, en plus du paiement de 13 millions de FCFA de frais de défense et l’ensemble des frais de procédure.
Pourtant, la FECAFOOT ne reconnaissait lui devoir que des arriérés de salaires s’élevant à environ 94 millions de FCFA et était disposé à les apurer.
Le jugement rendu par la Commission du statut du joueur de la FIFA a débouté Hugo Broos de l’ensemble de ses demandes, notamment sa demande principale des dommages et intérêts pour la prétendue rupture abusive de son contrat. La FECAFOOT ne lui doit que ses arriérés de salaire, a établi le juge unique de la Commission du statut du joueur de la FIFA.
La FECAFOOT, qui encourait d’importants risques financiers, s’en tire à bon compte grâce aux précautions juridiques ayant entouré la rupture de contrat de l’entraineur Hugo Broos.
L’Etat, pourvoyeur du salaire de Hugo Broos, a été saisi par la FECAFOOT pour le règlement de la créance. A la mi-juin, la créance a été payée. Depuis lors, l’affaire est close. »