Le sélectionneur des Lions indomptables, Volker Finke a rendu public ce jeudi 26 septembre la liste des vingt-cinq joueurs convoqués pour la confrontation entre camerounais et tunisien à Radès, le13 octobre. Ce match comptera pour les barrages de la coupe du monde 2014 dans la zone Afrique. Comme il est coutume depuis la prise de fonction du technicien allemand, Finke n’a fait appel à aucun joueur local. Qu’est-ce qui peut justifier ce choix de l’encadrement technique de la sélection nationale?
Il s’est déjà expliqué à ce sujet: «Je suis là pour regarder les joueurs locaux, pour voir s’il y en a qui peuvent jouer avec l’équipe nationale mais, jusqu’aujourd’hui je n’ai pas trouvé. Le rythme du championnat professionnel du Cameroun est lent »
Cet argumentaire est mal perçu chez les concerné. « On travaille chaque jour pour espérer être vu par le sélectionneur. Je suis déjà découragé. Je me suis donné à fond contre le Gabon (éliminatoire du CHAN 2014 ndlr), il n’a pas vu. Maintenant, je ne regarde plus la sélection si ça veut venir, ça n’a qu’à venir »; s’est désolé un joueur de l’Elite One qui pourtant considéré comme l’un des meilleurs à son poste au Cameroun.
Un de ses coéquipiers est aussi totalement bluffé par les certitudes du coach: « L’entraîneur là même pense que quoi. J’ai été surpris de lire sur Camfoot qu’il ne voit aucun joueur au pays. Il n’a qu’à faire ce qu’il veut. On doit continuer à travailler ».
Les analyses du football vont jusqu’à mettre en doute la capacité du sélectionneur à dénicher les talents: : « Dire qu’il ne voit aucun joueur local, c’est insulter les camerounais. Il est lui-même un coach ? Claude Leroy est le seul vrai entraîneur ayant travaillé au Cameroun. Il est allé chercher les frères Biyik à Pouma. Le championnat camerounais regorge de bons joueurs. Il y a plusieurs parmi eux certains à qui si on donne une chance, ils pourraient être titulaire dans cette équipe. Si j’étais sélectionneur, j’allais aligner six joueurs locaux et cinq professionnels. Il y a de très bons joueurs dans notre championnat», confie un journaliste bien connu qui a souhaité garder l’anonymat.
Par James Kapnang