Ils étaient au nombre de 28 jusqu’à dimanche, face à l’Allemagne (2-2), en amical dans le cadre de la préparation de la Coupe du monde de football de juin – juillet prochain. Mais depuis ce lundi, ils ne sont plus que 23. Et c’est le groupe définitif qui ira défendre les couleurs du Cameroun à sa septième participation à une phase finale de Mondial au Brésil où ils livreront trois matchs couperets. D’abord ce sera le Mexique, puis la Croatie et l’apothéose avec le pays hôte, le Brésil.
Cette fourchette de joueurs sélectionnés semble être bien acceptée si on se fie à notre pool d’observateurs.
En attaque par exemple, le technicien allemand qui aimerait pouvoir compter sur des joueurs capables de marquer à tout moment a retenu, sans surprise aucune, le capitaine Samuel Eto’o, buteur hier face à la Mannschaft, Choupo-Moting, auteur de trois buts en trois matchs amicaux, Achille Wébo, buteur face à la Macédoine, Benjamin Moukandjo et Vincent Aboubakar, deux autres habitués du onze camerounais. Les matchs de préparation ont donné raison pour ces choix. Le choix a donc dû se faire entre Fabrice Olinga et Idrissou Mohamadou. Si le premier semble plus jeune, plus fougueux malgré sa moindre utilisation en club, il reste que le second aurait compromis ses chances avec ses actions de but manqués face au Paraguay (1-2).
Pour marquer des buts au Mondial, les attaquants camerounais auront besoin d’un milieu de terrain solide. L’entrejeu, avec un Enoh Eyong et un Salli Edgar qui se sont bien illustrés cette dernière semaine, Stéphane Mbia, champion d’Europe cette année et Landry Nguémo présentent eux-aussi de bons atouts. Et que dire d’Alexandre Song et Jean II Makoun, deux vétérans qui viendront cimenter les failles dans cette zone du terrain.
En défense, on pouvait s’attendre à ce que Jean-Armel Kana-Biyik, blessé depuis le début du stage et un Gaëtan Bong de trop pour le poste de latéral gauche, soit recalés. Si Chedjou, Nounkeu, Nkoulou, Bédimo, Assou-Ekotto, Matip et Nyom ont pesé de tout leur poids, Cédrick Djeugoué, lui, peut être considéré comme un coup de coeur. Le défenseur de Coton Sport, titulaire face à la Macédoine et contre l’Allemagne s’est réellement battu pour avoir cette place. Il a démontré pour ceux qui doute encore que le championnat camerounais regorge de joueur, capable de prendre la relève, et à tous les postes.
Loïc Feudjou est véritablement la surprise du chef quand on sait que l’entraîneur a toujours été habitué à composer avec le trio Charles Itandje, Sammy Ndjock et Guy-Roland Ndy Assembe. Dans un poste où la place de N°1 est acquise par le gardien de Konyaspor, Volker Finke s’est probablement focalisé sur les performances en club. Ce qui pourrait expliquer sans doute la raison pour laquelle le gardien de Coton Sport de Garoua, champion du Cameroun, demi-finaliste de la dernière Ligue des champions africaine, titulaire incontesté dans son club, a été préféré à Guy-Roland Ndy-Assembe, le moins compétitif de tous.
Arthur Wandji