Force est de constater que depuis une douzaine d’années, quelques faits saillants sont là pour étaler au grand jour les faiblesses chroniques d’une sélection partisane du moindre effort, engluée dans des querelles d’égos et ressassant sans cesse la vieille légende passablement flétrie de l’année 90. Si on exclut les deux premières participations en coupes du monde (1982 et 1990), le Cameroun n’a jamais fait preuve de régularité au niveau de la performance.
Il a été prouvé que sauf accident de parcours comme cela a été le cas cette année pour l’Italie ou l’Espagne, les grandes sélections nationales qui dominent le football mondial sont rarement absentes sur deuxième tour d’une coupe du monde. Le Brésil, l’Uruguay, l’Allemagne, les Pays-Bas, voire le Mexique, tiennent leur rang, bon an mal an et se maintiennent ainsi coûte que coûte, au sommet de la hiérarchie du classement Fifa. A contrario, le Cameroun n’a pas su consolider les acquis des années glorieuses. Quatre exemples pris au hasard. En 1982, une fringante équipe du Cameroun sortait invaincu de la coupe du monde après avoir tenu tête à l’Italie, futur vainqueur. Depuis lors, les Transalpins ont disputé trois demi-finale de coupe du monde et remporté un autre trophée. En 1990, la planète entière fut abasourdie par la victoire du Cameroun face à l’Argentine de Maradona alors considéré comme le meilleur joueur du monde. Malgré ce faux pas d’entrée, l’Argentine perdit de très peu (pénalty) la finale devant l’Allemagne.
En 2000, l’équipe olympique vert-rouge-jaune arracha la médaille d’or devant une sélection brésilienne composée de véritables pépites comme Ronaldhino, Kaka, etc. depuis lors, toutes ces équipes tenues en échec ou vaincues ont fait des pas de géant alors que le Cameroun stagne quand il ne va pas à reculons. Les équipes pré-citées figurent dans le top10 mondial alors que le Cameroun continue de dégringoler au classement Fifa (56è).
Jean Marie Nkeze