Abandonné à Bruxelles après avoir joué avec le Cameroun, battu en match amical par la Guinée (2-1), le club classé neuvième de MLS en Conférence Est s’est chargé de payer le vol retour de son latéral gauche. Le Camerounais a rejoint ses coéquipiers jeudi.
Ambroise Oyongo est enfin à Montréal. Le défenseur international camerounais a rejoint ses coéquipiers jeudi. Abandonné à Bruxelles après un rassemblement avec la sélection nationale, championne d’Afrique, les dirigeants de l’Impact Montréal se sont vus dans l’obligation de voler au secours de leur joueur dont la réservation du billet retour n’avait pas été assurée par les responsables camerounais. Le club classé neuvième de Master League Soccer (MLS) en Conférence Est a payé le vol de son latéral gauche. Joueur clé de l’équipe canadienne, ses dirigeants ne souhaitaient pas le voir manquer le déplacement pour Chicago Fire ce samedi.
Oyongo, l’éternel oublié
Ce n’est pourtant pas la première fois qu’Ambroise Oyongo est abandonné, après un regroupement avec les Lions Indomptables. Le dernier épisode en date remonte au mois de février dernier. De retour à Yaoundé avec le trophée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le Lion Indomptable avait été obligé de payer de sa poche, son billet d’avion pour Montréal. C’était exactement le 17 février. Dans l’entourage du joueur, l’on s’indigne de la manière avec laquelle les responsables de la sélection nationale et du football camerounais ont retourné la situation, faisant d’Ambroise Oyongo l’homme à abattre.
C’est qui le responsable ?
Selon la coordination des sélections nationales, des mesures avaient été prises pour que le joueur regagne son club le 29 mars par un vol au départ de Bruxelles par Air Canada à 10h45. D’après lesdites informations, Ambroise Oyongo devait alors arriver à Montréal à 7h30 le lendemain. Mais ce dernier aurait décidé lui-même de rester encore un jour à Bruxelles, préférant voyager le 30 mars « dans l’après-midi pour arriver à Montréal en milieu de journée », apprend-on. Cela ne peut pourtant pas être vrai ; car les départs des seuls vols programmés par Air Canada les 29 et 30 mars à partir de l’aéroport national de Bruxelles avaient lieu à la même heure, 10h45 pour arriver à 12:15. Ambroise Oyongo ne pouvait donc pas vouloir voyager dans l’après-midi.
Quand bien même il aurait sollicité de la coordination des sélections nationales que son vol fut déprogrammé et repoussé au 30 mars, n’est-ce pas légitime ? Un joueur a-t-il le droit de demander que l’on modifie son titre de vol ? La réponse est évidente. Dans ce cas, pourquoi le titre de vol d’Ambroise Oyongo n’a pas été changé ?
Arthur Wandji