L’équipe des Lions Indomptables Espoirs a failli être décimée par les piqûres de moustiques au centre technique de la Fécafoot où elle est en stage depuis près d’un mois et dans des conditions des plus difficiles. La promiscuité ambiante a favorisé le développement des crises de paludisme, avec à la clé, près d’une dizaine de joueurs à l’infirmerie.
Le cas le plus patent est celui de Brice Tchamabo, le joueur de Lion Blessé de Fotouni, ayant fait l’objet d’un transport aux urgences de l’hôpital central de Yaoundé. Le récit d’Emmanuel Maboang Kessak, l’entraîneur-adjoint de la sélection, chez nos confrères d’Amplitude Fm, ayant accompagné ce joueur à l’hôpital est poignant : « Son cas a dégénéré autour de 3h du matin et des examens ont été faits. Compte tenu de la fatigue due aux vomissements, parce qu’il a vomi au moins 15 fois. Sa famille est arrivée et a souhaité qu’il reste à l’hôpital. Quand vous voyez quelqu’un dans un lit aux urgences de l’hôpital central, avec le survêtement des Lions Indomptables, avec beaucoup de monde autour, j’étais moi-même gêné. C’est avant-hier que le docteur a signé le bon de sortie. Le degré de son palu tel que l’ont expliqué les médecins, pouvait l’amener à un coma (…)
Le manque d’eau est aussi à l’origine de tout cela. C’est la même qu’on utilise pour se laver qu’on doit verser dans les toilette comme chasse, parce que les systèmes des toilettes ne marchent pas. L’odeur même qui se dégage des couloirs fait en sorte que tout le monde peut tomber malade. A un moment donné, moi-même j’ai eu très mal au ventre, y compris le coach Ndjili. Les joueurs ne dorment même pas dans la nuit, parce qu’il y a des moustiques. La boîte à pharmacie du Dr Tamo est déjà vide. C’est le coach et tous les autres membres du staff qui cotisent parfois pour acheter de l’eau pour les entraînements. J’espère que les autorités vont réagir. Or, on nous dit que nous allons y rester jusqu’à vendredi », explique l’ancien Lion Indomptable.
L’on peut se réjouir ce mardi d’avoir récupéré tous les malades. Près de dix joueurs étaient à l’infirmerie. Le paludisme étant la principale pathologie dont ils ont été victimes.
La rédaction de Camfoot a plusieurs fois attiré l’attention des dirigeants de notre football sur ce centre, impropre au regroupement des équipes nationales. La pompe à eau installée sur le forage qui avait été construit dans ce centre nécessite un million de francs pour la réparation, selon nos sources. Les occupants des chambres des deux bâtiments du centre sont aux prises avec les moustiques toutes les nuits parce que du fait de la chaleur, l’on est obligé d’ouvrir les fenêtres.
Antoine Tella à Yaoundé