L’un des clichés spectaculaire à Odza, au centre technique de la Fécafoot où 40 jeunes U-17 sont regroupés depuis le 1er décembre dernier est le moment du déjeuner. Il est 12h35 ce mardi lorsqu’une dame sort du bâtiment en réfection avec des plats qu’elle vient déposer sur une table sur la véranda de l’immeuble opérationnel.
Elle retourne et ressort avec une soupière remplie de sauce. Le menu du jour est le spaghetti à la sauce tomate au poisson et du pain « pour ceux qui n’ont pas pris le petit déjeuner », précise la dame aux joueurs qui font la queue devant elle. Après le service, chacun se dirige vers un coin de son choix pour déguster son plat. Les quelques cinq chaises placées sur la véranda sont rapidement arrachées par les premiers, qui prennent place face au terrain. D’autres doivent se débrouiller comme ils peuvent, à même le sol, avec non loin d’eux, un chien avec un regard admirateur. Quelques fois il bondit sur des arrêtes de poisson que lui lancent les joueurs. Un membre du staff viendra donner une bouteille d’eau minérale à chacun.
Ça pique, les moustiques
Le Centre technique de la Fécafoot, situé au milieu de la forêt, est un foyer de moustiques agressifs sur tous ceux qui y arrivent de jour comme de nuit. Les joueurs n’en sont visiblement épargnés que lorsqu’ils sont en activité sur le terrain. « On nous a donnés des insecticides qu’on pulvérise dans les chambres le soir. Mais, comme il fait très chaud dans les chambres la nuit, on est obligé d’ouvrir les fenêtres pour avoir un peu d’air. Et c’est comme ça que les moustiques nous piquent toute la nuit avec ces enfants. Le matin on a la peau qui chauffe », raconte un encadreur de cette équipe. Et toujours dans la nuit, il nous a été rapporté que la cour n’est pas éclairée et que, pour pouvoir dîner, seul le rayon de lumière du hall aide à avoir un peut d’éclairage dehors et tout le monde en profite, puisqu’il est « impossible de tenir dans les chambres du fait de la chaleur ». Le bâtiment manque ainsi d’éclairé dehors dans la nuit. Ce qui expose les occupants des lieux à des risques d’être attaqués par des reptiles comme des serpents. L’autre fait est la « coupure » que les joueurs et leurs encadreurs ont avec le monde. De sources sûres, il n’y a aucun téléviseur à la disposition de cette équipe au Centre technique de la Fécafoot.
Antoine Tella à Odza