C’est lundi en fin de journée que leur prime du match gagné de samedi dernier a été payée. La non compensation du salaire mensuel des joueuses évoluant à l’étranger ayant passé un mois de satge a créé des grincements de dents.
C’est en principe ce mercredi que Marie Aurèle Awona, la Lionne Indomptable ayant pris part au match de samedi contre l’Ethiopie devrait prendre son vol pour la France. Un voyage manqué lundi dernier à cause du retard dans le payement de la prime de victoire (2-1) contre l’Ethiopie. La tension était d’ailleurs perceptible chez les Lionnes Indomptables lundi dernier à leur hôtel situé non loin du stade Ahmadou Ahidjo. Après leur qualification pour les 11èmes Jeux africains qui auront lieu à Brazzaville du 4 au 19 septembre prochains, Carl Enow Ngachu, le sélectionneur national indiquait que plusieurs joueuses professionnelles allaient prendre le vol le même soir pour rejoindre leurs équipes respectives en Europe. Cette annonce de l’entraîneur national n’a été qu’une vue de l’esprit, puisque dimanche, plusieurs de ces joueuses ont été aperçues au stade pour regarder le match Cameroun – Zimbabwe, comptant pour la même compétition.
Interrogées, certaines nous ont confié qu’elles attendaient encore que leurs primes soient payées et d’autres disaient n’être pas encore en possession de leur billet d’avion retour. Visiblement, elles étaient lasses d’attendre, compte tenu du fait qu’elles ont quitté leurs équipes depuis un mois pour arriver en stage bloqué préparatoire aux matchs aller et retour contre l’Ethiopie. C’est finalement lundi, peu avant 19h, que chacune a reçu des mains d’un certain Charly, l’un des collaborateurs du coordonnateur des équipes nationales, la somme d’un million de francs représentant la prime de match gagné. Et rien de plus. Pourtant, chacune des professionnelles attendait une indemnité représentant ces manques à gagner. Elles n’auront pas de salaire mensuel dans les clubs où elles évoluent. Et plusieurs d’entre elles ont répondu à la convocation du sélectionneur aux termes de négociations personnelles avec le club employeur, avec pour contrepartie, le sacrifice du salaire pour venir défendre les couleurs du pays. « Ce n’est pas sérieux de nous traiter de la sorte. Ça fait un mois et trois jours que j’ai quitté mon club et je vais trouver plusieurs factures à payer. Et c’est avec cette prime de match que je vais le faire ? », se plaignait encore mardi, une d’elles.
Antoine Tella à Yaoundé