Grâce à une année exceptionnelle sur le plan individuel, Lionel Messi (FC Barcelone) a remporté lundi son quatrième Ballon d’Or. Un record.
L’histoire, non. La légende, pas plus. C’est un pas supplémentaire vers l’éternité que Lionel Messi a franchi lundi soir, au Kongresshaus de Zurich. Devant le gratin du football mondial, l’Argentin a été élu Ballon d’Or 2012. Comme en 2009, 2010 et 2011. Le numéro 10 du FC Barcelone décroche sa quatrième récompense du genre et devient le premier footballeur de l’histoire sacré à autant de reprises. Lionel Messi toise désormais Johan Cruyff, Michel Platini et Marco van Basten qui, avec trois titres, partageaient le record avec lui. Messi est désormais seul au monde, un peu comme il l’a été lors de l’année écoulée, qui l’a vu briller au-delà du collectif du Barça, avec qui l’international argentin n’a pas gagné grand-chose, sinon une Coupe du Roi.
Si les titres ont longtemps fait les Ballons d’Or, Lionel Messi s’est (presque) fait tout seul en 2012. Andres Iniesta et ses petits copains blaugrana lui ont certes donné un sérieux coup de main, mais le meilleur joueur de la planète a décroché cette quatrième récompense du genre – la dixième pour un joueur du FC Barcelone, un record – à force d’exploits à répétition et de buts empilés comme des perles. En 2012, le natif de Rosario a inscrit 91 réalisations toutes compétitions confondues (et délivré 22 passes décisives). Ce bilan d’une autre époque, que seul Gerd Muller avait approché du temps de sa splendeur munichoise et ouest-allemande (85 buts), le Barcelonais l’a réussi en 69 matches, soit une réalisation toutes les 66 minutes en moyenne. Un soir de grâce en huitième de finale retour de la Ligue des champions, Messi a même poussé le bouchon jusqu’à marquer cinq fois en 90 minutes. C’était face au Bayer Leverkusen, laminé par le génie de l’international albiceleste (7-1). Ça aussi, c’est unique.
Et pourtant, Ronaldo…
A côté du génial soliste du FC Barcelone, Cristiano Ronaldo passerait presque pour un enfant de chœur. Sacré en 2008, le Portugais aurait pourtant fait un très beau Ballon d’Or sans… Messi. Mais son titre de champion d’Espagne, sa demi-finale à l’Euro et ses 63 buts toutes compétitions confondues n’ont finalement pas pesé lourd. Victime du rayonnement de l’Argentin, CR7 a également pâti des tourments du Real Madrid lors de l’automne et de l’hiver. Si le club madrilène avait tenu son rang en Liga lors de la première moitié du présent exercice, Ronaldo aurait, qui sait, pu éviter une quatrième place de dauphin à l’élection du Ballon d’Or, après 2007, 2009 et 2011.
Andres Iniesta, coéquipier de Messi, qui complète le podium, ne pouvait pas prétendre à beaucoup mieux malgré son exceptionnel Euro, remporté avec l’Espagne et dont il a été élu meilleur joueur. Le mode de scrutin ne l’avantageant pas plus qu’en 2010, où sa Coupe du monde et son but décisif en finale ne lui avaient pas permis de mettre à mal la domination naissante de Lionel Messi. Le meilleur buteur de l’histoire du FC Barcelone, quadruple Ballon d’Or, n’a désormais plus d’égal. A 25 ans seulement.