GLASGOW, 15 mai (AFP) – Quarante-deux ans après sa victoire sur l’Eintracht Francfort sur le même terrain de Glasgow et l’année de son centenaire, le Real Madrid a remporté mercredi sa neuvième Ligue des champions de football en battant le Bayer Leverkusen, une autre équipe allemande, 2 à 1.
Après une farouche bataille au milieu du terrain pour la conquête du ballon, cette finale avait débuté par un véritable coup de théatre avec un but plein d’opportunisme de Raul (9e).
Roberto Carlos ayant joué rapidement une très longue touche lobant toute la défense allemande, un peu lente à se replacer, Raul se retrouvait seul à l’entrée de la surface et battait Jorg Butt d’un petit tir croisé.
La finale était ainsi lancée, d’autant plus que, cinq minutes plus tard, le Bayer égalisait sur une tête de Lucio (14), qui devancait Fernando Hierro à la réception d’un coup franc de Bernd Schneider, consécutif à une faute de Claude Makelele.
Le match se poursuivait sur un rythme soutenu mais Leverkusen, plus puissant, prenait petit à petit le contrôle du jeu au milieu du terrain et se créait les occasions les plus dangereuses.
Ainsi, Cesar était tout heureux de gagner son duel face à Thomas Brdaric qui s’était retrouvé seul à la suite d’un monumental loupé de Roberto Carlos (22). Le gardien espagnol contrôlait également un tir d’Oliver Neuville (25).
Zidane de volée
Le Real essayait bien de réagir par des actions individuelles de Figo ou des gestes techniques de Zidane, mais il n’inquiétait pas une arrière garde allemande parfaitement organisée qui remontait très vite le ballon.
Yildiray Bastuerk et Michael Ballack créaient ainsi plusieurs fois le danger notamment sur le flanc gauche, où Michel Salgado était régulièrement dépassé.
Pourtant, juste avant la mi-temps, sur un centre de Roberto Carlos, une reprise de volée d’une rare pureté de Zinédine Zidane, à l’entrée de la surface, permettait au Real de regagner les vestiaires avec un but d’avance (45).
La physionomie de la rencontre ne changeait pas en début de seconde période, le Bayer prenant le jeu à son compte alors que Madrid répondait par des exploits techniques d’un Zidane désormais positionné dans l’axe dans un rôle de meneur.
Au fil des minutes, les duels se faisaient de plus en plus âpres mais le Bayer baissait de rythme, ne parvenant plus à faire la différence au milieu, Ballack devant tenter sa chance de 20 mètres, largement au-dessus (82).
Pourtant dans les dix dernières minutes, le Bayer retrouvait des forces et montait à l’abordage.
Ainsi, une première tête de Berbatov passait de peu au-dessus (85). Sur la contre-attaque, Santiago Solari était à deux doigts de faire le break (87). Puis le gardien allemand Jorg Butt, montait sur un coup franc dans les arrêts de jeu et sa reprise de la tête frôlait le cadre.
Ce n’était pas fini. Dans les deux dernières des sept minutes d’arrêt de jeu, Iker Casillas sauvait trois fois sur sa ligne, notamment sur un tir de Bastuerk que tout le stade voyait au fond des filets.
Au coup de sifflet final, une immense clameur montait des tribunes occupées par des milliers de supporteurs du Real alors que Zidane était désigné homme du match.