De tout ce qui s’est dit ce mercredi 2 mars 2011 à Yaoundé, au cours d’une conférence de presse, au sujet des rapports jugés exécrables entre la Direction technique nationale et l’entraîneur national, il y a une vérité irréfutable : Clemente et Omam semblent ne plus se souvenir de Skopje!
Le technicien espagnol affirme qu’il n’est pas en froid avec Jean Manga Onguené, Jean-Paul Akono, Etienne Sockeng et Robert Atah. Le quatuor de la Dtn était d’ailleurs présent à la conférence de presse de mercredi.
«Mes relations avec la Dtn sont correctes », a signalé Javier Clemente lors de la conférence de presse. Précisant: «je ne lis pas les journaux, je ne regarde pas la télévision, je n’ai jamais insulté quelqu’un… ». L’entraîneur des Lions indomptables dit qu’il a été simplement question d’un problème de communication entre lui et la DTN. Ainsi, il demande aux DTN de lui faire parvenir en priorité leurs observations avant de faire appel aux journalistes.
François Omam Biyik rejette également tout en bloc : «je n’ai jamais traduit cette interview ». Au terme de la conférence de presse, on a vu les directeurs techniques nationaux partager le même repas avec Javier Clemente, assis aux côtés d’Omam Biyik. Ont-ils définitivement enterré la hache de guerre ou s’agissait-il simplement d’une mise en scène ?
En tout cas, mardi, le ministre des Sports et de l’Éducation physique a tenu une réunion de travail avec tous ces acteurs du football camerounais. Nos informateurs expliquent que Michel Zoah a demandé aux uns et aux autres, de mettre de côté leurs égos boursouflés pour l’intérêt supérieur du football camerounais. Il a ainsi momentanément désamorcé la bombe.
Le 17 février dernier, Camfoot a publié un article qui a fait couler beaucoup d’encre et de salives dans les milieux du football camerounais. Dans ce brûlot, Javier Clemente Lazaro n’est pas passé par quatre chemins pour affirmer que toute la cabale dont il est victime (depuis le match nul des Lions face à la Rdc : 1-1) est le fait de la direction technique nationale qui est pilotée aujourd’hui par quatre hommes : Jean Manga Onguené, Jean Paul Akono, Etienne Sockeng et Robert Atah. «Les gens de la DTN n’osent pas me dire ce qu’ils pensent. Ils parlent dans mon dos et quand je suis là, ils n’osent pas parler. Je crois qu’ils ne connaissent pas le football professionnel. Ils critiquent ma façon d’entraîner. Ils critiquent ma taille, mes cheveux. Ils critiquent tout mais n’osent pas me le dire en face (…) Si ces gens-là étaient si forts, on n’allait pas me donner deux années de contrat. On allait leur confier l’équipe»; dira sans ambages l’entraîneur des Lions indomptables. Ce qui avait provoqué, le 21 février, une autre sortie médiatique de Jean Manga Onguené, le patron de la DTN qui affirmait qu’il n’allait plus jamais se mêler des affaires de l’équipe nationale.
Jean Robert Frédéric Fouda, à Yaoundé