Ignorés par le public de Yaoundé qui n’a visiblement pas jugé bon de se rendre à l’aéroport de Nsimalen mercredi pour leur souhaiter un bon voyage, les joueurs de la sélection nationale du Cameroun ont eu un accueil surprenant à leur arrivée à Libreville. Près de 2 000 fans les attendaient.
Les agents de sécurité de l’aéroport de Libreville étaient débordés par les fans des Lions Indomptables ce mercredi soir, lors de l’arrivée des joueurs de la sélection nationale du Cameroun qui vient prendre part à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qu’organise le Gabon dès samedi. Rarement, autant de supporters se sont rendus à ce lieu pour accueillir leur équipe fanion. « C’est toujours difficile de contenir une grande foule, mais heureusement, les supporters camerounais se sont bien comportés », murmure un policier.
Parce qu’ils étaient près de 2 000, ces fans qui ont fait le pied de grue à la sortie de l’aéroport pour souhaiter la bienvenue à Clinton Njie, Georges Mandjeck, Vincent Aboubakar et leurs coéquipiers. Evrard, l’un d’entre eux, a poiroté pendant près de 5 heures pour enfin voir ses idoles. « Je suis arrivé à l’aéroport à 15h parce qu’on nous avait dit que les Lions devaient arriver à 16h », dit-il. Or, à Yaoundé, le vol de l’équipe qu’entraîne Hugo Broos a été repoussé à 19h, pour des raisons encore tenues secrètes. « Je ne me suis pas décourager, assure-t-il. C’est mon pays. J’avais surtout très envie de voir mes stars préférées ».
Et à la sortie des joueurs, on se serait cru au milieu de supporters qui célèbrent un but de leur équipe, dans un stade de football. Ils criaient, applaudissaient, scandaient les noms de leurs joueurs préférés qui leur faisaient un signe de la main au passage. Tout ce à quoi, la bande à Benjamin Moukandjo n’a pas eu droit au moment de quitter Yaoundé. Pourtant, à Libreville, Evrard et d’autres fans camerounais ont accompagné leur équipe jusqu’à son hôtel, le Méridien. « Je suis très heureux se réjouit-il, d’avoir vécu ces moments de l’aéroport jusqu’à leur hôtel. Je rentre chez moi le cœur rempli de joie. Demain matin (ce jeudi, Ndlr.) je reviendrai à cet hôtel ».
Arthur Wandji à Libreville