Le faible engouement des spectateurs depuis l’élimination des Panthères du Gabon aurait contraint le Comité local d’organisation de cette Coupe d’Afrique, à réduire les effectifs des stadiers.
Il aura suffi que les Panthères du Gabon soient éliminées de leur Coupe d’Afrique des nations (CAN), pour voir le « vrai visage » des supporters du pays organisateur de cette 31e édition de la grande messe du football africain. Depuis ce nul (0-0) concédé en effet face au Cameroun, lors de la dernière journée dans le groupe A de ce tournoi au cours de laquelle l’on avait enregistré près de 37 200 spectateurs dans les tribunes, le stade de l’Amitié de Libreville s’est vidé, et aucun signe ne semble prédire qu’il pourra à nouveau faire le plein d’œuf. Enfin, même pas la moitié. Tenez, le lendemain de l’élimination du Gabon, la Tunisie et le Zimbabwe se sont affrontés dans ce même stade. Et c’est à peine que les spectateurs occupaient 5 000 places.
La fête a quitté les tribunes. Et elle a emporté avec elle quelques dizaines de stewards qui officiaient dans ce stade. Beaucoup viennent d’être limogés par le Comité local d’organisation, a-t-on appris. « On a nous a dit qu’il y avait obligation de réduire les effectifs. Alors, certains parmi nous ont été priés de remettre leurs chasubles et de ne plus revenir. Sans nous donner plus d’explications sur les raisons de cette décision », confie Abossolo, l’un des stewards limogés. Pour lui, il ne fait aucun doute que « c’est à cause du fait que les supporters ne viennent plus au stade depuis que notre équipe (le Gabon, Ndlr.) a été éliminée, dit-il. Je pense que nos chefs se disent que ça ne sert à rien d’avoir des dizaines de Stewards dans un stade vide. C’est un peu normal, mais en même temps ce n’est pas de notre faute ».
Selon une source au sein du Cocan, ils sont près de 700, ces jeunes hommes et femmes qui ont été recrutés pour assurer les fonctions de stewards au stade de l’Amitié de Libreville. Joint au téléphone, Snella Ange Pambo, porte-parole du Cocan n’a pas daigné nous répondre.
Arthur Wandji, à Libreville