Ils auraient aimé assister à la première séance d’entraînement de l’équipe nationale du Cameroun ce jeudi. Mais ils ignoraient que le sélectionneur, Hugo Broos avait prévu que cela se passerait à huis clos. Conséquence, ils ont manifesté leur mécontentement devant le stade, accusant le staff technique des Lions de vouloir les tenir éloigner de leur équipe.
Nji a déboursé la somme de 3 000 francs Cfa en taxi, pour assister à la première séance d’entraînement des Lions Indomptables ce jeudi, au stade de l’Institut national de la jeunesse et des Sports (INJS) de Libreville. En chemin, le jeune camerounais de 25 ans s’imaginait déjà coller à Clinton Njie et Fabrice Ondoa, ses deux idoles, pour une ou deux photos. « J’ai emprunté l’appareil photo d’un ami parce que je savais que j’allais immortaliser ces instants », raconte-t-il. Mais ce qu’il ignorait, c’est que son vœu n’allait pas se réaliser. Le sélectionneur national, Hugo Broos ayant opté pour une séance d’entraînement à huis clos.
Une programmation qui n’a pas plu à Nji, et aux dizaines d’autres supporters qui avaient fait le déplacement non seulement pour des photos avec des joueurs qu’ils ne voient « qu’à la télévision », mais surtout pour « encourager » l’équipe camerounaise qui va prendre part à cette 31e Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, Gabon 2017. Ils étaient déçus. « C’est vraiment navrant. Je suis vraiment déçu. Je n’aurais pas dû me gêner. Le coach ne nous aime pas », tranche-t-il. « Nous sommes réunis en Associations de supporters des Lions Indomptables. Nous avons même prévu d’organiser un village des Lions pendant cette CAN. Mais quand on est tenu éloigner d’eux de la sorte, ça nous décourage vraiment », susurre un autre.
Broos : « ça nous motive de voir ces supporters »
Pourtant, le sélectionneur national n’a pas l’intention de cacher son équipe, ni de l’éloigner de ses fans. Certains semblent l’avoir compris. « Je pense que l’entraîneur pense qu’il pourrait avoir des espions des autres sélections parmi nous. Et comme il ne veut pas que nos adversaires connaissent nos stratégies, il préfère les garder à l’abri des regards douteux », analyse Bertin.
Hugo Broos sait en effet que la présence des supporters autour de l’équipe est bénéfique pour le moral de ses joueurs. « Je vous assure qu’on ne s’attendait pas à voir autant de monde à l’aéroport, lors de notre arrivée à Libreville. Ça nous a vraiment fait chaud au cœur. Ça motive de voir ces supporters. J’espère qu’ils seront aussi nombreux dans les stades », a confié l’entraîneur au micro de la télévision de la Confédération africaine de football.
Ce vendredi, les Lions donnent une conférence de presse suivie d’une séance d’entraînement qui sera ouverte au public.
Arthur Wandji à Libreville