Mal aimé vous avez dit? C’est ainsi que l’on peut expliquer la relation d’amour-désamour qui existe entre une bonne partie du public camerounais et Aboubakar Vincent. L’humeur égale de ce jeune talentueux de Garoua n’a jamais inspiré certains de ses propres supporters au point où son « scotchage » au banc des remplaçants n’émeut pas plus d’un. Il faut dire que le jeune homme est quand même mal tombé en équipe nationale.
Son talent a été découvert alors qu’il était encore adolescent. Coton Sport de Garoua le prend sous son aile dès l’âge de 14 ans. Il fera ses débuts en Elite One lors de la saison 2008-2009 et s’adapte rapidement aux exigences du rugueux football camerounais. Cela ne lui prendra qu’un an pour devenir pichichi c’est-à-dire meilleur buteur du championnat de première division.
Au vu de ses performances en club, Paul Leguen va le sélectionner parmi les 23 lions indomptables pour la Coupe du Monde 2010. Il n’avait que 18 ans. Mais il a devant lui le héros de tout un peuple, Samuel Eto’o Fils qui venait d’hériter le brassard de capitaine dans des circonstances un peu troubles. Un antagonisme entre les pro et les anti-Eto’o se développe, les uns appelant à la titularisation de l’espoir en lieu et place du « dieu-vivant ». Devinez donc l’ambiance!
Ses performances en club comme en équipe nationale ne sont pas linéaires. Tantôt le sauveur, tantôt le « rateur », Abou vit une relation compliquée avec ses coaches et en club, et en équipe nationale. On s’attendait après la prise en retraite de Samuel Eto’o en 2014 qu’il prenne le flambeau. Même les performances et le comportement global de l’équipe ne vont pas faire taire ses plus grands détracteurs alors qu’il carbure, telle que l’atteste sa fiche de 12 buts depuis la retraite internationale de Samuel Eto’o.
Alors que ce serait-il passé si Aboubakar Vincent avait raté son penalty ? Les meilleurs commentaires seront postés…