En séjour dans le département du Ndé vendredi 23 juin 2017, dans le cadre de sa tournée économique, le gouverneur de la région de l’Ouest, est allé toucher du doigt l’état d’avancement des travaux du stade municipal de la ville. Awa Fonka Augustine a été stupéfié de constater que ces travaux n’ont véritablement pas avancés.
« La seule fausse note de ma tournée c’est le stade municipal de Bangangté où nous avons constaté que les travaux sont en arrêt », a regretté le patron de la région de l’Ouest. Hormis les tribunes qui ont été décoiffées, puis abandonnées, l’aire de jeu n’a reçu aucune modification. D’après le responsable de l’entreprise Prime Potomac Group rencontré sur le chantier, l’arrêt des travaux date de deux mois. Selon lui, la faute ne revient pas à l’entreprise qu’il représente, mais plutôt à la fédération camerounaise de football (Fécafoot). « Nous avons demandé à la Fécafoot de nous payer les décomptes afin que nous puissions continuer les travaux. La réponse qui nous a été donnée, était d’attendre la fin de la coupe des confédérations », a-t-il justifié.
Initialement, l’infrastructure devait avoir une aire de jeu de 68 mètres de largeur et 105 mètres de longueur, entièrement revêtue de gazon synthétique de dernière génération. On promettait que ce stade devait répondre aux normes de la fédération internationale de football (Fifa). Outre le football, le stade devait accueillir au moins sept autres disciplines sportives, notamment le basketball, le handball, l’athlétisme… A côtés des aires de jeu, l’on indiquait qu’était associé tout un ensemble de commodités d’accueil et de logistique. A l’instar des salles multifonctionnelles, de conférence, un studio de télévision équipé, des gradins couverts, des vestiaires, des dispositifs autonomes d’alimentation en énergie électrique et en eau.
Pour mémoire, les travaux du stade dont le coût était fixé à 780 millions Fcfa, ont été lancés le 25 avril 2016 en présence du gouverneur de la région de l’Ouest. La Fécafoot et Ben Modo, patron de l’entreprise Prime Potomac rassuraient de ce que l’infrastructure allait être livrée dans six mois, précisément au mois de novembre 2016. Un délai qui n’a pas été respecté. A force de reports, la confusion s’est installée.
Ce qui permet cependant d’entretenir la lueur d’espoir plus d’un an plus tard, est la disponibilité de certains équipements qui seront utilisés, notamment les sièges et les barres métalliques pour les gradins, parqués dans un coin du chantier.
Gaël Tadj