Depuis plus de 15 ans, André Nguidjol Nlend a toujours reçu le soutien de la plupart de ministres qui sont passés au ministère des sports. Même si les allégations l’ont toujours associé à tout ce qu’il y a comme corruption, gabegie, incompétence autour de l’équipe nationale, il n’aura jamais été inquiété.
Ils sont peu, ceux qui le louent pour son professionnalisme et sa connaissance des dossiers. Son omnipotence, sa connaissance du milieu, faisait de lui un incontournable qui semblait même plus puissant que son patron hierarchique, le ministre des sports.
Ayant été mis de côté une première fois par Bidoung Mkpatt en 2004 pour incompétence, corruption à ciel ouvert et rançonnement des footballeurs présélectionnés, personne n’avait osé le sortir du staff de la direction administrative. Intelligemment, il avait alors orchestré son retour au poste, puisqu’il avait privé celui qui lui avait succédé de tous les documents utiles.
Trois ans plus tard, Augustin Edjoa lui a redonné son poste. Il pouvait savourer sa victoire.
Quand LeGuen est arrivé peu avant le Mondial 2010 avec dans les bagages un poste de directeur sportif pour Alexandre Ribeiro, l’ex-directeur administratif des équipes nationales aurait compris que la juteuse gestion du gigantesque budget alloué à la compétition lui échappera.
Ses détracteurs ne lui font aucun cadeau puisqu’ils lui imputent l’intense communication dans les médias locaux avec pour cible le français Ribeiro que l’on accusait de surfacturation, de s’adonner aux pratiques immorales, de placement de joueurs, etc … Mais puisque le budget de l’État est immense, il fallait trouver des voies et moyens pour combler le manque à gagner dû à la nomination d’un directeur sportif »blanc ».
L’affaire des primes du Mondial a donc vu le jour. Même si la fédération a décidé de couvrir le directeur administratif, Camfoot.com est en mesure d’affirmer que les responsables impliqués dans cette affaire n’avaient jamais touché le montant mirobolant dont il était question. Il en est sorti que Iya Mohammed, Paul Le Guen, Yves Colleu, etc… avaient tous touché et signé les montants conclus avec le Premier Ministère. Il y a donc quelqu’un, dans la direction administrative des équipes nationales, qui s’est adonné aux fausses signatures et doublé les montants des sorties d’argent. Une affaire de centaines de millions.
La Fédération Camerounaise de Football et le Ministère des Sports, se sont donc accordés afin de couvrir la direction administrative, et tous ceux qui, au ministère, étaient au courant de cette forfaiture d’État.
Le départ d’André Nguidjol Nlend tourne un chapitre dans l’histoire mouvementée des Lions Indomptables.