Ce dimanche 23 juillet, le porte parole du président de la Fecafoot, Ernest Obama était invité sur la chaîne verte pour une entretien-bilan
19 mois déjà que Samuel Eto’o et son exécutif trônent au sommet de la tour de Tsinga. Venu comme le sauveur du football camerounais, le mandat de l’ancien buteur des Lions Indomptables est sacrément agité. Les polémiques et scandales se succèdent. Dans une tentative de blanchiment de son image, la Fecafoot a dépêché le porte parole du président à Canal 2 International, une chaîne camerounaise qui a pignon sur rue.
Dans le style prétentieux et arrogant qu’on lui connaît, Ernest Obama a fait du sien. Mais c’était sans compter sur la dextérité de Mirabeau Mahop, le brillant journaliste qui avait la lourde tâche de mener l’interview. Lors de cet entretien, plusieurs points ont été abordés. Sur certains d’entre eux, l’ex-directeur général de Vision a déformé les faits.
Les mensonges d’Ernest Obama
Avant Eto’o le championnat camerounais ne se jouait pas
C’est l’une des déclarations phares du porte-parole du président de la Fecafoot. Selon lui, avant le 11 décembre 2021, le championnat camerounais était à l’arrêt. Ce qui est un grossier mensonge. Malgré de nombreux arrêts, le championnat s’est joué jusqu’au bout. Avec une finale le 29 septembre 2021, qui a opposé Coton Sport à Apejes de Mfou. Avec une victoire à la clé de Coton (3-1).
Par ailleurs, le système de poule que l’actuel exécutif a appliqué pendant deux saisons a été copié chez l’ exécutif conduit par Seidou Mbombo Njoya. Ernest Obama a donc par ce mensonge tenté de discréditer ce qui a été fait avant.
Les footballeurs touchent 200 000 Fcfa par mois
Si l’idéal de ce salaire minimum est une bonne chose pour le championnat, la réalité sur le terrain est toute autre. Et monsieur Obama le sait pertinemment. Pas plus de 5 clubs sur les 23 d’Elite One respectent cette mercuriale. Ceci aussi en raison des subventions qui n’arrivent pas très souvent, ou arrivent avec du retard.
Les clubs de Guinness Super League reçoivent 10 millions Fcfa de subvention contre 2 millions avant.
Ici encore, Ernest Obama a essayé de fouler au pied le travail de l’ancien exécutif. Selon lui, à l’arrivée d’Eto’o les clubs féminins de D1 ne recevaient que 2 millions de subvention. Après vérification, Camfoot peut vous affirmer qu’il s’agit d’un grossier mensonge et d’une manipulation à nulle autre pareil.
La Fecafoot de Seidou donnait 5 millions aux clubs du Centre-Littoral, et 6 millions au club du Nord. Ajoutez à ça 3 millions de Fcfa de la part du sponsor Guinness. Ce qui faisait une bagatelle pas loin des 10 millions actuels.
Toujours concernant la Guinness Super League, Obama a affirmé que les joueuses sont payées à hauteur de 100 000 Fcfa contre 25 000 Fcfa à l’époque. Les joueuses ont toujours reçu 50 000 Fcfa de salaire, payés par le sponsor Guinness. La Fecafoot a annoncé une hausse de 50 000 Fcfa mais avant même application, Eto’o et les siens se sont rétractés. Camfoot a d’ailleurs fait tout un dossier là dessus.
Le président de Victoria United a été suspendu 4 matchs avec une amende de 5 millions de Fcfa.
Concernant les accointances entre le président du club Victoria United, nouvellement promu en Elite One, Nkwain Valentine et le président de la Fecafoot Samuel Eto’o, Obama nie tout en bloc. Le patron d’Opopo avait interrompu un match d’Elite TWO en rentrant sur l’aire de jeu et en se saisissant du ballon. Réagissant à cette affaire, Obama a affirmé que Nkwain Valentine a été suspendu pour 4 matchs et condamné à payer une amende de 5 millions de Fcfa.
Pourtant, selon les documents publiés par la Fecafoot à ce moment, le dirigeant d’Opopo a été suspendu pour 5 matchs et condamné à payer une amende de 500 mille Fcfa, rien que ça. Lorsqu’on sait que pour moins que ça des présidents ont été suspendus pour 5 ans, 10 ans, et leurs équipes rétrogradées en division inférieure.