Dimanche prochain, les férus de football de la capitale vont renouer avec les matches de prestige. Ce jour, les Lions Espoirs descendront dans l’arène pour affronter leurs homologues maliens. Match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires des Jeux Olympiques de 2004, zone Afrique.
Cette rencontre va marquer la réouverture du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, fermé depuis sept mois en raison des travaux de réfection de l’aire de jeu et de la tribune A. Des travaux qui ont été réceptionnés il y a deux semaines. Les poulains de Jean-Paul Akono seront ainsi la première équipe à évoluer sur le nouveau gazon du stade Ahmadou Ahidjo. Et devant un public qui attendait plutôt que la finale de la Coupe du Cameroun de football pour voir la mythique enceinte étendre ses tribunes aux vibrations des amoureux du ballon rond. Les Lions Espoirs sont donc très attendus. A côté du beau football qu’on espère les voir développer, leur victoire demeure, pour les supporters et officiels, la seule issue attendue de cette confrontation sportive. Fort de cette lourde mission, administratifs et techniciens n’ont pas lésiné sur les moyens.
A côté du groupe vainqueur du dernier tournoi de football masculin des Jeux Africains, et constitué pour la plupart de joueurs locaux, Jean Paul Akono a sollicité des joueurs professionnels, cadres chez les seniors. Timothée Atouba du Fc Bâle (Suisse) est arrivé en milieu de semaine. D’autres joueurs comme le milieu défensif de Manchester United, Eric Djemba Djemba ou encore le gardien de buts des Lions indomptables, Idriss Carlos Kameni, sont attendus ce jour. On comprend que la qualification pour le tournoi final à Athènes (Grèce) n’a pas de prix. Avec ces joueurs appelés en renfort, on comprend tout l’intérêt de la rencontre de dimanche. De même que l’appréhension des Lions par rapport à l’adversaire de ce jour. Comme l’a lui-même reconnu le ministre de la Jeunesse et des Sports, Bidoung Mkpatt, » le Mali n’est pas un enfant de choeur en ce qui concerne le football de jeunes « . Au regard de leur prestation, Ténèma Ndiaye, Janvier Abouta ou encore Mamadou Diallo sont sur la lignée de Seydou Keita et autres Bagayoko, qui ont fait leur armes dans cette catégorie avant que de voir l’horizon professionnel s’ouvrir à eux. La correction infligée aux Éléphants olympiques (3-0) à Bamako lors de la première journée de ces éliminatoires des J.O. 2004 n’était pas un fait du hasard.
Pour le Cameroun, la préparation de la rencontre de dimanche est capitale. Ce d’autant plus que treize jours plus tard, c’est-à-dire le 4 janvier 2004, les Lions Espoirs se rendront à Abidjan pour affronter la Côte d’Ivoire, autre grand rival du Cameroun dans ce groupe B où les nôtres mènent les débats (grâce à la différence de buts) après leur large victoire (4-1) du 26 octobre dernier à Kinshasa devant la Rd Congo. L’autre intérêt de la confrontation Cameroun-Mali est qu’elle permettra de départager, en cas de victoire de l’une ou de l’autre, les deux équipes qui totalisent chacune 3 points. Seize équipes africaines réparties en 4 groupes de 4 sont en course pour Athènes 2004. Seuls, 4 tickets sont disponibles, et c’est le vainqueur de chaque groupe qui aura le droit de prendre l’avion pour la Grèce où les Jeux olympiques se dérouleront du 11 au 29 août 2004. C’est pourquoi pour Roger Milla, » Il ne suffit pas de dire que nous sommes détenteurs du trophée, encore faudrait il mettre des jeunes capables de conserver ce trophée « . La rencontre de dimanche sera dirigée par un trio arbitral de nationalité centrafricaine. Le commissaire de match, lui, est originaire du Burundi.
B.M.B.