Chan. Eliminés en quart de finale du championnat d’Afrique amateur (Chan) vendredi dernier, le capitaine Bebey Kingué et ses coéquipiers ont atterri à Yaoundé hier.
L’équipe nationale A’ est arrivée hier à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen, en provenance de Nairobi au Kenya. Le vol KQ526 de la compagnie Kenya Airways s’est posé sur le tarmac de l’aéroport à 11h 20 mn. Rien de particulier pour accueillir Emmanuel Ndoumbe Bosso, l’entraîneur, et ses joueurs, partis de Khartoum au Soudan dans la nuit de lundi à mardi derniers.
On ne peut pas dire que cette équipe, qui a été éliminée en quart de finale du Championnat d’Afrique amateur des nations (Chan) en cours au Soudan, a été accueillie, tant son arrivée n’avait rien de solennel. Ni le ministère des Sports, ni la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) ne se sont déployés pour les accueillir. Seul le personnel de l’aéroport était là pour saluer Bebey Kingué, le capitaine, et ses coéquipiers. «Merci les gars, vous n’avez pas démérité, vous avez fait ce que vous pouviez », leur a lancé un policier.
Aucun des 23 joueurs n’avait le sourire, tous sortaient tête basse du hall de l’aéroport ; la mine renfrognée, comme Hugo Nyame, le gardien de buts. « Que voulez vous ? Nous avons joué en toute fierté et chacun voulait faire plaisir aux Camerounais, mais le sort en a décidé autrement », nous a confié Nyame. Dès leur arrivée, les Lions A’ se sont rendus au ministère des Sports et de l’Education physique, où ils ont été reçus par Michel Zoah, le ministre. « Nous avons apprécié cet esprit de combativité, de ténacité et de pugnacité dont vous avez fait preuve. Vous en êtes sortis tête haute, malgré votre élimination. On retiendra surtout que vous vous êtes battus contre des joueurs professionnels », a déclaré Michel Zoah à l’endroit des joueurs.
Gérémi Sagong
De tous ces joueurs, Gérémi Sagong (photo logo) était le plus triste. Il marchait tête basse, comme s’il se sentait coupable de cette élimination « précoce », selon Emmanuel Ndoumbe Bosso, pour avoir manqué le cinquième tir aux buts contre l’Angola en quart de finale. « Mon moral n’est pas au beau fixe, car ce n’est pas toujours facile de surmonter de telles étapes. Le sort a voulu que les choses se passent ainsi. J’ai marqué un but qui nous a qualifiés en quart de finale et il a fallu que deux jours après, je manque ce tir qui aurait pu nous qualifier si je l’avais réussi », regrette Sagong, en écrasant une larme.
Ateba Biwolé