Acculé par ses collègues du comité exécutif, le président de l’Association des footballeurs camerounais (AFC) et vice président de la Fecafoot a fondu en larme au cours de la réunion du comité exécutif hier dans la capitale. Un délai de grâce de trois semaines lui a été accordé par le président de la Fecafoot pour apporter toutes les preuves de son innocence dans le litige qui l’oppose aux membres de son association.
Comme nous l’annoncions dans un précédent article, le comité exécutif de la Fecafoot au cours de sa session ordinaire tenue hier sur les hauteurs du Mount Febé s’est penché sur l’affaire qui divise les membres de l’association des footballeurs Cameroun ( AFC).
Pour ce qui est des faits, les membres de cette association avaient saisi la Fecafoot pour dénoncer les dérives managériales de leur président. Il était reproché à David Mayebi d’avoir confisqué l’association mais surtout d’avoir géré sans aucune lisibilité la subvention de la FIFPRO qu’ils estiment à 1 milliard 400 millions de frs CFA.
La Fecafoot pour voir clair dans cette affaire avait confié le dossier à sa commission des questions juridiques. Hier au cours du comité exécutif le rapport de la commission juridique était sans ambages, les membres de l’AFC ont eu raison de leur président. La commission juridique a proposé la suspension de l’AFC de toutes les activités de la Fecafoot en attendant d’avoir d’autres informations sur sa gestion.
Les membres du comité exécutif ont pris la parole à tour de rôle pour se prononcer sur cette affaire. Certains en ont profité pour régler leur compte à David Mayebi. Devant la pression de ses collègues, le président de l’AFC a fondu en larme. David Mayebi était inconsolable c’est la mort dans l’âme qu’il a reconnu la tutelle de la Fecafoot par rapport à son association.
En effet certaines sources affirmaient qu’il a dit que l’AFC ne dépendait pas de la Fecafoot. A chaque fois qu’il prenait la parole, il était envahi par l’émotion et ensuite les pleurs. Les membres du comité exécutif n’ont pas été insensibles aux larmes de l’ancien joueur de l’Union de Douala.
Ils ont décidé de lui accorder un délai de grâce de trois semaines pour apporter des réponses aux questions posées par la commission des questions juridiques. Il doit donc présenter le titre foncier de l’immeuble siège de l’AFC, il doit également justifier comment la subvention de la FIFPRO est gérée. Il lui a été aussi demandé de rappeler tous les membres de l’association qu’il avait suspendus.
Guy Nsigué à Yaoundé