Comme il fallait s’y attendre, une minute de silence a été observée peu avant le coup d’envoi de la finale, en mémoire des plus de 80 morts et 600 blessés de la tragédie survenue le 21 octobre dernier à Eseka. Pendant cet hommage, le nombreux public présent au Stade Ahmadou Ahidjo a naturellement adopté une posture debout comme cela se fait souvent en pareille circonstance, le Chef de l’Etat avec. Sauf que, Paul Biya, lui en a fait moins que la minute qu’a observée ses compatriotes.
Au bout d’une trentaine de secondes, il donnait à penser qu’il avait déjà consommé la minute et tentait de regagner son siège. Las d’attendre que le maître des cérémonies y mette un terme, Biya a lui-même écourté l’initiative et s’est rassit alors que ses autres collaborateurs autour de lui étaient toujours plongés dans l’Im memoriam. Comme quoi, qui est le boss?
Des panneaux électroniques en sursis
La technique du stade a manqué son test en prélude à la CAN féminine à venir. Elle doit réviser ses leçons avant la l’échéance. Outre les deux panneaux fixés aux extrémités du stade, un écran de circonstance a été érigé en face de la tribune d’honneur, sans doute pour permettre aux personnalités de vivre la rencontre et de rattraper les moments forts qui leur auraient échappé. Mais, il n’a pas servi à grand-chose, et n’a pas réussi à diffuser une seule fois le ralenti d’un but dans ce match. Quant aux deux panneaux désormais inhérents au stade, celui à gauche de la tribune d’honneur a connu des nombreuses défaillances, et il a manqué une synchronisation entre les deux écrans. Lorsque celui-là ne diffusait pas des clips de Rnb américain, il cessait complètement de fonctionner, tandis qu’à la symétrie, l’autre fonctionnait couci-couça, sans afficher le temps du match.
L’athlétisme en invité surprise
Les supporteurs ne se sont pas vraiment tournés les pouces à la mi-temps de cet Apejes-Bamboutos. Pendant que les acteurs soufflaient dans les vestiaires, l’on a vu se déployer sur la piste d’Athlétisme du stade rénové, une épreuve du relais 4*400m hommes, qui a plutôt contribué à maintenir la folle ambiance festive qui s’était emparée de la cuvette de Nfandena. Sous les youyous et les clameurs du public, l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) a terminé avec brio en tête, suivi à la deuxième et troisième places par deux équipes de Cameroon sports version athlétisme.
Rassemblées par Armel Kenné