L’équipe nationale Dames U- 17 qui accueille la sélection Ethiopienne samedi 9 janvier 2016 au stade de la Réunification de Douala dans le cadre du premier tour qualificatif comptant pour la Coupe du monde qui aura lieu au mois de novembre en Jordanie, ne jouera pas que pour arracher son ticket, mais également pour sauver l’honneur d’une catégorie dont le championnat est inexistant au Cameroun.
Championnat national des moins de 17 ans ? Non merci ! Au Cameroun, on n’en parle pas encore. L’évoquer c’est comme parler de paix dans un champ de tir. En dehors du championnat de football professionnel, encore sous assistance respiratoire grâce à la subvention de l’Etat et de quelques rares bouffées d’oxygène injectées de façon sporadique par la Ligue de football, les inconditionnels du football au Cameroun n’ont d’autre choix que de se contenter de l’élite articulée autour de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Minkreo Birwe et ses pouliches qui affrontent dans moins de 48 heures, la montagne éthiopienne, évolueront donc sur une pelouse glissante. Certes, la loi du domicile reste un solide argument, mais, la fréquence, l’expérience acquise au fil des rencontres et la compétitivité de l’adversaire peut être à contrario, un sérieux avantage. La méfiance reste donc de mise. Construite quelques mois seulement avant cette rencontre, la jeune sélection des U-17 joue son destin samedi.
Préparer une équipe solide
Ce d’autant plus qu’il a fallu moins de trois mois à l’entraîneur pour détecter et sélectionner les 23 joueuses retenues pour ce match. « Nous nous sommes beaucoup plus appuyés sur les compétitions scolaires comme la Fenasco et le seul championnat de première division qui se joue et celui de deuxième division dans le centre. Nous avons aussi travaillé avec nos collègues qui sont des éducateurs physiques dans les établissements scolaires ; ils nous ont beaucoup aidés dans le repérage et la détection de ces jeunes talents. Nous avons ensuite parcouru les différentes régions du Cameroun. C’est à l’issu de ce travail que nous avons pu sortir celle que nous estimons être un peu la crème dans cette catégorie pour le moment », confesse-t-il. La première partie du stage, démarrée le 6 décembre 2015 à la Kadji Sport Academy de Douala, a permis de maintenir celles qui continueront l’aventure.
Puis, sept jours de mise au vert ont suffit à la capitaine Beyala Akono et ses camarades pour s’estimer capables à se mesurer à la grande classe des « bébés antilopes ». Une période de travail sans répit qui a permis à l’entraîneur sélectionneur national des Lionnes U-17 de préparer une équipe solide, homogène et prête à élaborer un jeu équilibré porté vers l’avant. Même si le patron de l’encadrement technique reconnait avec un léger pincement au cœur que beaucoup de choses reste à faire, il se dit satisfait de la progression technique de ses pouliches. Une amélioration qui leur permettra peut être de faire tomber la muraille éthiopienne samedi en attendant conserver cette avance avant le match retour prévu le 23 janvier prochain. Balle au centre !
Christou DOUBENA