Il assure l´encadrement technique du porte fanion de Baham depuis trois mois. C´est à la fois un entraîneur attentif et intransigeant. Les habitués du stade municipal de Bamendjin (Bafoussam) le savent, eux qui ne cessent de l´appeler « le sorcier belge ». Puisque Léopold Dessein arrive dans le staff technique au moment où Fovu de Baham a du mal à rééditer ses exploits d´antan. Les résultats sur le terrain sont moyens.
Mais le club des grottes de Baham mérite plus que ça. C´est vrai, le coach Dieudonné Ndjou a de la matière. Mais, il faut des joueurs qui acceptent de travailler, de transcender leurs émotions pour faire bouger les stades. Les supporters n´attendent que de beaux gestes techniques et des buts, surtout des buts de victoire. Il se pose alors le problème de remplacement de l´encadrement technique. Les gens veulent faire avec la main d´oeuvre locale, ignorant que le président de Fovu, Dieudonné Kamdem, a pris des contacts à l´exterieur du Cameroun.
» C´est l´entraîneur d´ Arsenal (premier league anglaise), Arsène Wenger, qui a servi de courroie entre le président Kamdem et moi « , se souvient Léopold Dessein, dont la longue et riche expérience sur le continent a influencé le choix. Le « sorcier belge » débarque en République démocratique du Congo, alors Zaïre, en 1980. Pendant quatre années, il offre ses services au Fc Lupopo de Lubumbashi (D1), deux fois champions du Zaïre et une fois détenteur de la Coupe. Après, ce fût l´étape du Maroc. Au bord de la Méditerrannée, Léopold Dessein s´occupe d´abord du Raja (champion) et ensuite de Ghouribga (vainqueur Coupe), toutes des équipes de première division: » Après le Maroc, je suis rentré au bercail. Mais, peu de temps après, j´ai pris en main l´équipe hollandaise de Roda Jc. C´est là que j´ai rencontré Bernard Tchoutang « .
Léopold Dessein peut aussi se targuer d´avoir créé un centre de formation de football au Mali en 2001 et se prévaloir de son titre de manager de la Fédération internationale de football association (Fifa). Le destin de Léopold Dessein se poursuit au Cameroun où il a signé pour deux ans dans Fovu de Baham. Une période au cours de laquelle il devrait mettre des idées neuves pour bâtir une équipe conquérante. Il aime le Cameroun, qui a des joueurs talentueux, aussi bien en division d´élite qu´au niveau des jeunes. Mais, le technicien belge déplore l´absence des infrastructures sportives au pays des Lions indomptables: « Ils sont pourtant formidables », dit-il, entre regret et satisfaction.
Michel Ferdinand