Directeur du projet de construction du complexe sportif d’Olembé, l’ingénieur italien fait le point sur l’état d’avancement des travaux de ce complexe dont la première phase du gros œuvre démarre au mois de septembre prochain. Face à l’inquiétude des camerounais au sujet de la qualité du matériel (préfabriqué ndlr) utilisé, l’homme évoque les états de services de Piccini en Italie et en Grèce.
Pouvez-vous rassurer les camerounais que le stade d’Olembé sera livré trois mois avant la dernière visite d’inspection de la Caf ?
Tout à fait ! Les camerounais peuvent être rassurés de ce que ce stade sera effectivement prêt avant l’arrivée des inspecteurs de la Caf. D’ailleurs, les premiers contacts ont déjà été faits avec le gouvernement camerounais pour identifier les priorités telles que contenues dans le cahier de charge de la Confédération. On a déjà préparé le planning pour la tribune, le planning pour le tour de propreté aussi. Nous allons commencer avec les travaux de béton au mois d’août. Les travaux vont prendre quatre mois. Entretemps, la construction de la toiture et autres se font dans des usines à l’étranger. Son montage se fera entre octobre et début mars. Entre le début 2018 et les mois de juin-juillet, nous allons réaliser les premières finitions. Nous prendrons jusqu’en fin 2018 pour réaliser les installations. La précision qu’il faudra apporter, c’est que, le stade sera livré à date mais les autres composantes économiques ne pourront être bouclées qu’après la Can.
Pouvons-nous avoir le taux d’avancement des travaux à l’heure actuelle ?
Il est encore difficile de se prononcer sur des pourcentages. Vous savez, le premier bateau contenant le matériel préfabriqué en béton, arrive d’ici fin août voire début septembre au port de Kribi. Ce n’est que lorsque nous allons démarrer les grands travaux de génie civil avec béton et en fonction de l’avancée des travaux, qu’il nous sera possible d’évaluer le niveau d’avancement. Je voudrais rassurer les sceptiques que le matériel préfabriqué ne veut nullement sous-entendre que nous allons construire le stade avec un matériel temporaire. Le préfabriqué est meilleur que ce qui se fait manuellement. C’est la technologie employée en ce moment en Europe et partout dans le monde. Les délais d’exécution des travaux seront respectés.
Quel est le type de gazon qui sera installé sur l’aire de jeu sans avoir des craintes qu’il ne se dégrade ?
Nous y avons songé, rassurez-vous ! C’est un gazon aux normes Fifa. Dans de nombreux pays du monde où le football est pratiqué pratiquement toute l’année, entretenir un terrain en gazon naturel constitue un véritable défi en raison des conditions climatiques et météorologiques, de l’utilisation fréquente du terrain, du manque d’entretien et surtout de la période de repos biologique, qui ne doit en aucun cas coïncider avec la saison sportive. Chaleur, froid, humidité élevée, aridité, salinité excessive de l’eau d’arrosage, absence de drainage, manque d’entretien, tous ces paramètres ont un effet négatif sur le gazon naturel. Nous aurons donc à Olembé, un savant dosage de gazon naturel et du synthétique comme c’est le cas dans des grands stades à travers le monde. Nous utiliserons le même gazon qu’au Gabon lors de la Can 2017.
Propos recueillis par C.D.