Alors que le mystère reste entier sur l’identité du nouvel entraîneur sélectionneur de l’équipe nationale de football fanion, des sources proches de la Commission ad hoc chargé d’auditionner les cinq candidats de la short-list en France soutiennent que c’est le dossier du technicien serbe qui a convaincu les recruteurs. Des trois français en course, Claude Le Roy qu’on présentait comme le « candidat de la présidence de la République » n’était finalement qu’une candidature trompe-œil.
Qui sera le prochain sélectionneur des Lions indomptables ? La question, pour lancinante qu’elle est, se mange désormais à toutes les sauces dans les salons de thé, les bureaux, les marchés, les agences de voyages, les stades, les chaumières et même dans certains lieux les plus insoupçonnées. Le sujet du recrutement d’un nouveau sorcier blanc intéresse visiblement la quasi-totalité des camerounais, fans du Onze national dont les dernières performances sont tout sauf satisfaisantes. Alors que la mission conduite par David Mayebi est déjà de retour au pays, après un séjour sur la place parisienne à l’effet d’auditionner les cinq techniciens dont les candidatures ont été reçues au soir du 18 décembre dernier dans la short list du président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), certains observateurs se livrent déjà aux commentaires et aux supputations plus ou moins motivés par des arguments techniques.
Giresse, l’homme de la situation ( ?)
S’il est d’ores et déjà clair que Claude Le Roy, pressenti comme l’oiseau rare a été écarté de la liste (pour des raisons jusqu’ici inconnues) et « remplacé » par Didier Six, l’on reste cependant dubitatif quant à savoir si la sélection nationale fanion sera confiée à un entraîneur français. Certains journaux étrangers en ligne, largement repris par des médias camerounais, ont tôt fait d’affirmer que c’est finalement Alain Giresse, sauf coup de tonnerre qui sera le prochain entraineur-sélectionneur des Lions indomptables. Arguant au passage qu’il ne resterait que des aspects financiers pour « boucler le dossier ». A les croire, la candidature de l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux aurait reçu l’assentiment de la plupart des membres de la mission Mayebi. A la Fécafoot également, certains se sont autoproclamés défenseur du dossier Giresse, non sans soutenir mordicus qu’il est l’homme de la situation. Toutefois, un problème se pose puisque le technicien de 63 ans est encore sous contrat avec la sélection du Mali qu’il a prise en main après son départ du Sénégal à l’issue d’une Coupe d’Afrique 2015 catastrophique. Suffisant pour comprendre que tout n’est pas forcément acquis pour lui, d’autant que l’un des sérieux protagonistes à ce poste n’est autre que le Serbe Milovan Rajevac.
Rajevac met tout le monde d’accord
A l’heure qu’il est, le technicien serbe est en pôle position. Ce d’autant plus que, comme le rapportent certaines sources proches de la Fécafoot, il aurait mis tout le monde d’accord. L’excellent parcours du Ghana pendant la coupe du monde 2010 en témoigne. Ce qui n’aurait pas laissé insensible l’équipementier Puma en quête de titres avec le Cameroun.
L’autre point positif du dossier Serbe concerne la proposition en termes d’émoluments qui serait nettement raisonnable comme pour le cas de Volker Finke (avec un salaire de 18 368 000 de Fcfa et autres primes). Dans la foulée, on parle de 20 millions de Fcfa, loin de la soixantaine que percevaient Javier Clemente, Arthur Jorge et bien d’autres qui se sont succédé à la tête du Onze national. Quoiqu’il en soit, on en est encore qu’au stade des conjectures ; les voix du « Palais de Tsinga » étant généralement insondables.
Christou DOUBENA