Dans la foulée de sa victoire contre Issa Hayotou en 2018, le Malgache Ahmad Ahmad avait réuni un panel à Casablanca pour dévoiler sa stratégie en vue de structurer le football africain. Des décisions importantes y avaient été prises parmi lesquelles celle de déplacer la Coupe d’Afrique des Nations de Janvier – Février à Juin – Juillet, celle de ne pas toucher à la périodicité de la compétition. Le Comité exécutif avait déjà rétropédalé pour ce qui est de la date. On s’achemine aussi au changement de périodicité, puisque c’est bien ce que propose Infantino, mais promet de faire grimper la cagnotte financière.
Mais ce n’est pas tout. Infantino, qui s’exprimait à l’occasion d’un séminaire historique sur le développement des compétitions et des infrastructures du football africain, a souligné son intention de mettre « le projet Football africain au centre du monde ».
Organisé à Rabat (Maroc), cet événement a réuni le Président de la FIFA, son homologue de la CAF, des délégués de chacune des 54 associations membres de la CAF, des légendes du football africain, des représentants du secteur bancaire international et de celui de l’investissement, ainsi que des journalistes. L’objectif était de canaliser l’engagement, la détermination et la passion de tous les acteurs du football africain, afin d’exploiter pleinement tout son potentiel.
Dans son discours aux délégués, le Président de la FIFA a rappelé l’immense marge de progression du football africain, tant sur le plan de la croissance que sur celui de l’expansion. « Notre objectif doit être de placer le projet Football africain au centre du monde. Depuis des années, nous parlons du développement du football africain. Pelé a dit un jour qu’une équipe africaine finirait par remporter la Coupe du Monde de la FIFA. Pourtant, sa prédiction ne s’est pas encore réalisée et tout indique qu’il reste du chemin à parcourir. Aujourd’hui, le moment est venu d’avancer dans la bonne direction. »
Infantino a ensuite dévoilé la stratégie FIFA/CAF pour faire progresser le football africain. Celle-ci repose sur trois piliers : l’arbitrage, la mobilisation des investissements et le développement des compétitions.