Le nouveau ballon officiel de la Coupe du monde de football – le « Fevernova » de l’équimentier Adidas – divise les joueurs, certains appréciant sa précision, les autres brocardant sa légèreté.
Adidas avait présenté son nouveau né comme un ballon « plus précis, plus rapide et plus efficace ». Un avis pas forcément partagé par les joueurs qui vont l’utiliser à partir de vendredi.
Le gardien de but italien Gianluigi Buffon a décrit la sphère frappée de flammes rouges comme « une vulgaire balle pour enfants ». Le meneur de jeu de la Slovénie, Zlatko Zahovic, a estimé qu’elle était « légère comme une balle ».
D’autres considèrent en revanche « Fevernova » comme un missile potentiel.
« Ce ballon est une arme », assure le tireur de coup franc de l’Allemagne, Jorg Bohme. Son coéquipier de Schalke 04, le Belge Marc Wilmots, a été plus explicite, mercredi: « Certains gardiens vont attraper une raclée avec quelques tirs foudroyants », a-t-il promis.
Tous les joueurs semblent en revanche d’accord sur un point: la trajectoire du nouveau ballon diffère des modèles précédents, ce qui est notamment un souci pour les gardiens de but.
« Le façon dont il se déplace dans l’air est très différente des autres ballons. Les tirs de 20 mètres auront une trajectoire très difficile à anticiper pour les gardiens », juge par exemple le défenseur irlandais Ian Harte.
Oliver Kahn, le portier allemand qui sera chargé de désamorcer les éventuels coups francs de Harte lors du Allemagne-Eire du 5 juin, modère cette opinion: « La trajectoire est un peu différente, mais vous pouvez rapidement vous y habituer », assure-t-il.
Dans tous les cas, les puristes du ballon rond auront certainement en mémoire qu’une ancienne vedette brésilienne a appris le football en frappant dans des boules de journaux. Son nom était Pelé.