Soupçonné d’avoir bénéficié de l’entregent du Secrétaire général de la présidence de la République, le président Directeur général de Prime Potomac, a tenu à repréciser le contexte de sa remise sur orbite, motivée par la caution de l’ambassade des Etats-Unis ainsi que sa participation dans la réussite de la Can 2019.
Face à la presse hier jeudi, Ben Modo a voulu être clair : « je n’ai jamais été soutenu par Ferdinand Ngoh Ngoh ou même une autre personne ». Message à ceux peinent à comprendre comment une société jugée défaillante par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) parce qu’incapable de livrer les chantiers de construction de cinq stades à gazon synthétique depuis deux ans, peut ainsi rebondir à la faveur d’une décision du Secrétaire général de la Présidence de la République, en se voyant adjudicataire de certains marchés de la Can 2019 à Garoua. Marchés évalués à 26 milliards de Fcfa. « Si l’ambassade des Etas Unis ne s’était pas impliqué dans ce dossier, je n’aurai jamais eu ce marché. Je remercie d’ailleurs son excellence Michael Stephen Hoza pour son implication personnelle », explique-t-il.
Dans le chemin de croix qu’il a emprunté depuis une dizaine de mois, le président directeur général de l’entreprise Prime Potomac avoue que seuls les responsables de l’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé lui ont tendu la main et soutenu alors que « tout le monde me prenait pour un feyman ». L’ancien pensionnaire du petit séminaire de Guider raconte que durant les conciliabules regroupés en 16 rencontres, ses arguments ont prévalu et convaincu les décideurs de ce que la structure dont il préside les destinées, est capable de livrer l’infrastructure dont le Cameroun a besoin pour accueillir ses convives à Garoua l’une des villes choisies pour abriter certains matches de cette prestigieuse compétition. A en croire Ben Modo, « ce marché a été gagné par le mérite de mon dossier et la diplomatie ».
Du préfabriqué en provenance du Texas
Pour l’exécution des travaux, « tout devra se faire suivant les normes exigées par les EtatsUnis, c’est-à-dire préfabriquer les gros œuvre au Texas puisque son climat correspond à celui du septentrion, ainsi que le gazon naturel qui ne serra que posé comme de la natte… ». L’on a également appris que 14 mois suffiront pour livrer les stades et les hôtels c’est-à-dire en octobre 2018 mieux 8 mois avant les délais. Chaque site sera alimenté par une mini centrale solaire; la méthode Himo (haute intensité de la main d’œuvre) sera privilégiée et la part belle sera faite à la main d’œuvre locale alors que les travaux vont générer plus de 800 emplois directs. Dans la foulée, Ben Modo ajoute que « rien ne sera caché. Nous viendrons vers les hommes de médias pour tout vous dire. En clair, nos portes vous seront ouvertes ». L’agenda de l’investisseur prévoit un point de presse conjoint avec les responsables de l’ambassade des Etats-Unis et un voyage de presse à Garoua pour que les hommes de médias s’assurent de l’effectivité des travaux.
C.D.