Dans le but d’assurer la sécurité des biens et des personnes avant, pendant et après le match couperet qui oppose ce dimanche soir à Libreville, le Cameroun à la sélection nationale du Gabon, des contingents de policiers et de militaires lourdement armés sont postés dans toutes les avenues et autres coins chauds qui mènent au stade de l’Amitié.
Libreville a des allures d’une ville fortement militarisée ce dimanche. Les treillis de l’armée gabonaise sont visibles un peu partout dans la ville. Le match Cameroun-Gabon de ce soir est à un doigt de placer la ville hôte en état de siège. La pression continue de monter et les généraux d’armée ont reçu des consignes strictes pour assurer la sécurité des biens et des personnes pendant cette confrontation qui promet des étincelles. L’Etat gabonais, au-delà d’une mesure régalienne, redoute certainement des actes de barbarie au cas où les Panthères se faisaient éliminer par les Lions indomptables, actuellement leader de la poule A avec 4 points. Une défaite du pays hôte pourrait provoquer l’irréparable. Surtout dans un pays où les séquelles de la crise post-électorale n’ont pas totalement cicatrisées.
Routes barrées
Si la mobilisation tarde à se faire ressentir dans les quartiers chauds de Libreville, l’armée, elle, est bien en place. Pour un match dont le coup d’envoi est prévu à 20h, les routes qui mènent au stade sont barrées depuis 11h.
En dehors des officiels de la Confédération africaine (CAF) des membres du Comité d’Organisalion de la Coupe d’Afrique des Nations, ou des véhicules portant un laissez-passer et transportant des délégations spéciales, tout le monde est prié de continuer le trajet à pied sous la canicule. Des dizaines de camions transportant des militaires continuent de faire la navette depuis le centre-ville jusqu’au quartier Agondjé, où a été bâti l’imposant et somptueux stade de l’Amitié Sino-gabonaise. Aubameyang et ses camarades qui ont juré d’avoir le scalp du Lion, ont le destin de tout un peuple sous les crampons.
L’Etat gabonais qui le sait mieux que quiconque, souhaite que le match et l’après-match se déroulent sans incident. On parle de 9000 policiers, gendarmes et militaires qui sont mobilisés pour l’évènement en plus de 13 000 agents de sécurité postés à travers la ville pour éviter l’irréparable en cas d’une défaite des Panthères… Vous avez dit peur dans la cité ?
Christou DOUBENA à Libreville