Dans une interview accordée à FIFA.com, l’ancien sélectionneur national du Cameroun revient sur la prestation des lions indomptables en Afrique du Sud. Nous vous proposons quelques morceaux choisis.
Vous avez dirigé la sélection camerounaise lors de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010™. Pourquoi l’équipe a-t-elle perdu ses trois matches ?
Je trouve ça étrange qu’on parle toujours des problèmes sans rappeler que nous étions derniers de notre groupe. Il faut bien avouer que notre qualification tenait du miracle et garder cela en tête. J’ai été très déçu par notre performance en Coupe du Monde. Mais il faut parfois aborder les choses avec du recul et se remémorer les épisodes précédents. On a échoué car on n’a pas trouvé la cohésion nécessaire, peut-être parce que je n’ai pas choisi les bons joueurs.
Pensez-vous que le Cameroun et les équipes africaines en général ont été victimes de leur manque d’expérience ?
Non. On est passés à travers parce que nous n’avons pas su retrouver la cohésion et d’esprit d’équipe qui avaient fait notre succès lors des qualifications. Dans cette phase, nous avions un objectif commun qui soudait le groupe. En Afrique du Sud, ce n’était plus le cas.
Que pensez-vous des autres équipes africaines ?
Les équipes africaines ne manquent pas de motivation mais elles ne doivent pas oublier que l’esprit d’équipe est primordial. Pour gagner, il faut jouer comme un seul homme.
En tant qu’entraîneur français, qu’avez-vous pensé du parcours désastreux des Bleus ?
J’étais très déçu. Je pense que les joueurs eux-mêmes regrettent ce qui s’est passé. Parfois, il faut savoir reconnaître ses erreurs et tourner la page.
Quel est le rôle de l’entraîneur dans de telles situations ?
Je ne veux pas donner de leçons. Chaque technicien doit gérer son lot de problèmes. J’avais les miens avec le Cameroun. Il est facile de porter des jugements à la va-vite lorsqu’on voit les choses de l’extérieur, mais la réalité est souvent plus compliquée. Avez-vous une idée de toutes les péripéties que j’ai pu rencontrer avec le Cameroun ? L’entraîneur est le mieux placé pour juger de ce qui s’est passé et en tirer les enseignements.
Un mot sur l’organisation de cette Coupe du Monde africaine…
Malgré nos trois défaites, j’ai vécu une expérience incroyable. Notre participation tenait du miracle. Lorsque j’ai pris en main la sélection en début d’année, je n’aurais jamais pensé participer à cette Coupe du Monde qui restera gravée dans les mémoires.
Pour finir, vous verra-t-on en 2014 au Brésil avec Oman ?
(Rires) J’espère y être avec mon équipe. A défaut, j’y serai quand même en tant que spectateur. Quand on est passionné, on n’hésite pas à voyager pour assister à la grand-messe du football mondial, quel qu’en soit le prix.
Avec FIFA.com