Jeudi, 23h55, l’avion affrété spécialement par Air Algérie pour transporter les délégations de la JS Kabylie et de l’USM Alger, atteint l’aéroport de Garoua après une escale d’environ 1 heure à Bamako (Mali). C’est dire la fin d’un long périple pour le club kabyle après huit heures de vol, l’avion ayant décollé de l’aéroport international Houari-Boumediene à 16h piles. Ce n’est cependant pas le cas pour le double champion d’Algérie en titre.
En effet, la délégation usmiste devait encore parcourir une heure trente de vol pour rallier la capitale économique du Cameroun, Douala, qui devra abriter le match canon Yaoundé-USMA, comptant pour la quatrième journée des quarts de finale de la Ligue africaine des clubs champions. La rencontre aura lieu demain au stade Réunification à partir de 14h30 et sera officiée par un trio d’arbitrage gambien. mais l’appareil d’Air Algérie n’a pas été autorisé à décoller et est resté cloué au sol pendant 90 minutes. Une attente de trop pour des joueurs épuisés qui attendaient avec impatience de rejoindre Douala pour se reposer. Renseignement pris, les responsables de l’aéroport de Garoua ont contraint le commandant de bord de s’acquitter des droits d’atterrissage, évalués à quelque 2 900 dollars. Une fois la “rançon” payée, l’avion a décollé à destination de Douala. Et ce n’est en fin de compte qu’à 3h du matin que la délégation rouge et noire, forte de 34 personnes, a rallié la capitale du Cameroun. Par ailleurs, le club du Canon Yaoundé aura fait preuve d’esprit de “courtoisie” en dépêchant une personne (tiens, tiens !) pour accueillir les Algérois à l’aéroport. La délégation usmiste a été transportée vers son lieu de résidence à l’hôtel Sawa. Ce long, harassant et parfois dégoûtant périple risque fort bien de laisser des séquelles sur l’état physique des coéquipiers de Ammour. Ces derniers semblaient énormément fatigués. Ils se sont vite rués vers leurs chambres pour un moment de répit et de sommeil. Il y a de quoi ! Cet état de fait préoccupe beaucoup les protégés de coach Abdelouahab, à l’image de Zeghdoud et Aribi. “Passer 11 heures à bord d’un avion ce n’est pas du tout chose aisée. Néanmoins, nous avons un peu de temps pour récupérer avant le jour J”, disent-ils.
Kamel Yamine