Président de Jeunesse Star de Yaoundé, club affilié à la Ligue départementale du Mfoundi, formateur de plusieurs Lions indomptables et partisan de la mise à l’écart de l’équipe conduite par Tombi à Roko Sidiki, l’homme réagit à la suite de la décision de la Fifa de mettre sur pied un Comité de normalisation à la Fédération camerounaise de football. Il pense d’ailleurs que tout camerounais peut piloter cet organe tout en respectant les règles du jeu.
Quel sentiment à l’annonce de la mise en place d’un Comité de normalisation par la Fifa au Cameroun ?
Les batailles justes de la vie ne se gagnent pas par les plus rapides ni les plus forts. Mais par ceux qui n’abandonnent jamais. J’ajoute que ceux qui ont cru à la justice de notre pays ont compris de quel côté se trouve la vérité. C’est la justice de mon pays qui en sort grandit de ce bras de fer. Le chef de l’Etat aussi est honoré par le fait que c’est lui qui a promulgué la loi mettant sur pied la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun. Parce qu’un simple communiqué d’un ministre de la République a installé ceux qui tombent aujourd’hui avec fracas. A partir de ce moment, tous ceux qui se sentent camerounais, ceux qui sont républicains ne peuvent que se sentir soulagés. Pour nous autres qui avons toujours dit qu’il n’y avait pas d’exécutif à la Fécafoot que ce soit à Tsinga, dans les régions ou dans les départements ; vous comprenez que nous sommes restés cohérents avec nous mêmes. Et quand vous lisez bien la décision de la Fifa, elle dit qu’elle a tenté de nous mettre ensemble ; ce que nous avons refusé d’aller faire à Conakry parce que de ce côté, il était question d’adouber l’imposture. Cela à démontré à la Fifa que les problèmes ne peuvent pas s’arrêter tant que ces gens restent à la tête de la Fécafoot de force. Une autre curiosité qui a surement fait réagir la Fifa c’est la surprise que depuis le 14 aout qu’elle a eu à écrire à son membre Etoile Filante de Garoua qu’il n’y ait pas eu de réponses un mois plus tard. C’est malheureux que ça vienne toujours de l’extérieur alors que nos organes juridictionnels avaient déjà tranché, c’est une honte pour nous.
Est-ce que vous avez l’impression que le nouveau Comité de normalisation sera en votre faveur ?
La Fifa a dit qu’elle ne nomme pas le Comité de normalisation comme elle l’a fait la dernière fois étant à Zurich. Non ! Elle vient au Cameroun pour rencontrer les frondeurs sans peut être nous contacter ; ça n’engagera qu’elle. Mais si elle fait ce qui est dans le bon droit c’est-à-dire qu’elle sait qui s’accroche à la légalité. Maintenant, que ceux qui seront nommés sachent quoi faire selon une feuille de route bien précise. S’ils en sont conscients, nous n’aurons pas de problème. Vous n’ignorez pas que à mon niveau j’ai gagné mon élection avant que l’autre Comité du professeur Joseph Owona ne fasse tout pout détruire cela. Nous n’avons pas un problème d’élection mais de transparente dans le processus qui conduit à cela. Ici l’on crée souvent des clubs fictifs, des votants et délégués montés de toutes pièces pour venir embrigader la machine. On leur avait dit que septembre c’est dans quelques jours. Ce qui allait faire deux ans, sauf qu’à ce niveau, il fallait assumer jusqu’au bout jusqu’à ce que la justice soit respecté. Je crois qu’en mettant ce Comité sur place c’est la fin de l’imposture dans tous les démembrements de la Fécafoot. L’on comprend en définitive que tous ceux qui ont agit sont des usurpateurs et doivent rendre gorge.
Est-ce que vous avez le choix des profils des membres qui doivent siéger au sein de ce Comité de normalisation ?
Non ! Tout camerounais peut gérer cela sur la base de la confiance et le désintérêt. Lorsque le comité Owona a été mis sur pied, les gens ont applaudi. Sachez que c’est le monsieur qui disait que lorsqu’un président de la Fécafoot s’entend avec un ministre c’est qu’il y a un problème. Le même type affirmait que « la Fécafoot vaudou » était fini et à son départ l’on a assisté à la Fécafoot doublement vaudou. Cet imminent haut commis de l’Etat est, passez-moi l’expression, » sorti par la fenêtre ». Vous savez aussi que la Fifa a voulu mettre un étranger comme président du Comité de normalisation ; nous avons eu vent de cela nous nous sommes opposés. Ce sont les camerounais mêmes qui veulent qu’on nous insulte. Nous disions que ce n’est pas l’Etat camerounais qui tirait les ficelles sinon on aurait déjà tourné la page. Il y a un groupuscule qui a pris possession de la Fécafoot avec ce que cela a pu générer ; c’est le moment de rendre compte et nous n’allons pas nous arrêter là. Juste à titre de rappel, ce sont les statuts de 2012 qui sont en vigueur en ce moment.
En attendant la mise en place de cet organe transitoire, que vont devenir les occupants actuels de la Fécafoot ?
L’administration nous apprend beaucoup. Lorsque quelqu’un est nommé vous n’êtes plus rien. Je dis bien « rien » ! Les fonctions que vous avez exercées avant la nouvelle donne vous sont proscrites. Il va juste se passer que les gens qui étaient recrutés bien avant l’arrivée de l’imposture vont rester travailler pour la Fédération. Quand la Fifa revient sur la décision de la Cca ça veut dire qu’après tout ce qui a été fait est nul et de nul effet. Donc tous les actes pris par monsieur Tombi à Roko Sidiki sont nuls. C’est aujourd’hui que ça ressort en plein jour.
Le football est un jeu pourquoi n’êtes-vous pas fair-play face à ce qui arrive à la Fécafoot ?
Justement, quand vous parler de jeu il faut respecter les règles. Même les jeux de hasard sont codifiés ; c’est pour cette raison qu’il y a des règlements pour des matchs gagnés et des matchs nuls. Tous ceux qui violent la réglementation en vigueur sont ainsi sanctionnés.
Entretien mené par C.D.