Plusieurs fois reportée, la réunion de conciliation avec les acteurs du football camerounais convoquée par la Fédération camerounaise de football association a lieu finalement ce jour en territoire guinéen. Objectif de ce conclave : trouver des issues de sortie de crise qui secoue le sport roi depuis l’élection de l’actuel président (contesté) de la Fécafoot en septembre 2015.
The big day ! Nous y sommes ! La Fifa, dans son manteau de régulateur et de conciliateur, réunit enfin autour d’une même table, les protagonistes de ce qu’on serait tenté d’appeler : « l’affaire Fécafoot ». Programmée le 08 juin, puis reporté au mois d’août avant d’être finalement calée pour les 11 et 12 juillet à Conakry, cette réunion convoquée par la maison mère du football mondial en vue de (ré) concilier le Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football et ses grands opposants, a été reprogrammée une dizaine de fois. Cette fois est donc la bonne. Seront présents à cette concertation, Tombi à Roko Sidiki, et Blaise Moussa qui croiseront le verbe avec Prosper Nkou Mvondo, Joseph Antoine Bell et John Balog, respectivement président des clubs Bandjoun Fc, Ngaoundéré Fc et Authentic Fc de Douala. Le tout sous l’arbitrage de Véron-Mosengo Omba, le Directeur des associations membres et développement Afrique-Caraïbes à la Fifa.
Dialogue franc et constructif
Après avoir décidé d’écarter de l’arbre à palabres, Abdouraman Hamadou et Akoué Domingo, l’instance que dirige Gianni Infantino envisage de trouver avec ceux de leurs lieutenants ayant effectué le déplacement, un terrain d’entente afin que la paix revienne dans la maison Fécafoot. Il s’agit donc d’un « dialogue franc et constructif » pour reprendre les termes du conciliateur qui, dans la première correspondance en mai dernier, indiquait que son action est dictée par le verdict du Tribunal arbitral du sport (Tas) du 27 février 2017 confirmant l’invalidité de l’élection de l’actuel bureau dirigeant de la Fécafoot et le souci d’éviter qu’éclate à tout moment une crise au sein de la famille du football camerounais.
Ce qu’on sait c’est que de toutes les personnes attendues à cette réunion familiale ne figure aucun membre du gouvernement. Pas d’émissaires de la Primature, du ministère des Sports et de l’éducation physique encore moins du cabinet civil de la présidence de la République comme c’est généralement le cas. Pour fait inédit, cette absence des pouvoirs publics est suffisamment parlante. D’autant plus que c’est la toute première fois que la Fifa va discuter avec les acteurs sans l’habituelle mainmise du sérail.
Le bout du tunnel ?
Faut-il en conclure que le dénouement de la crise post-électorale à la Fécafoot viendra-t-il de cette concertation ? Verra-t-on enfin le bout du tunnel tant recherché ? Investie par ses statuts de l’obligation de promouvoir les relations amicales au sein des ses associations, la Fifa réussira-t-elle à remettre de l’ordre à Tsinga où le ciel est nuageux depuis plus de 24 mois ? Autant de questions qui pourraient trouver réponse au terme de cette fameuse réunion. Même si certains observateurs restent sceptiques du fait qu’au fil du temps, l’affaire a pris des allures d’un polar américain où suspens et rebondissements règnent en maître absolu, laissant les cinéphiles verser dans des conjectures et des mauvaises pistes. On attend !
C.D.