Il a fallu l’arbitrage de Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt pour légitimer le nouveau président, plus ou moins conforté dans son trône par une décision du Chef de l’Etat qui fait de lui, le vice-président du Comité d’organisation de la Can féminine 2016.
Ce n’est pas une fantaisie que de présenter Bidoung Mkpatt comme le sauveur de Tombi à Roko Sidiki. Porté à la tête du ministère des Sports à la faveur du remaniement ministériel du 02 octobre 2015, ce dernier va frapper un coup dans la fourmilière de la crise postélectorale à la Fécafoot lorsqu’il décide de désavouer la Cca et légitimer Tombi. Le patron des Sports à travers un communiqué qu’il signe le mercredi 18 novembre suite à une concertation entre les parties prenantes de cette crise, donne son onction au nouvel exécutif en dépit de la sentence de la Chambre de conciliation et d’arbitrage. L’ancien ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique laisse entendre qu’en se prononçant sur un cas afférent au respect de la légalité républicaine, « cette Chambre a outrepassé ses compétences en violation des règles de compétence qui, du reste, sont d’ordre public ». Les détracteurs de la Fécafoot montent au créneau et tire à boulet rouge sur le Minsep qu’il taxe de partisan.
Orientations stratégiques
Mais, ces derniers seront surpris d’apprendre le 18 février 2016, que le fameux Tombi contesté est nommé par décret présidentiel, Vice-président du Comité d’organisation de la Can féminine que le Cameroun accueille du 19 au 03 décembre. Cette nomination concerne la Section II du décret du Chef de l’Etat du Cameroun. Ainsi, Paul Biya place le ministre des Sports et de l’éducation physique à la présidence dudit Comité central d’organisation où il sera épaulé par le patron de l’organe technique du football camerounais. Ceux-ci et les autres membres dudit Comité sont chargés de la mise en œuvre des orientations stratégiques arrêtées par le Comité de Supervision dirigé par le premier ministre Philémon Yang, dans le cadre des missions du Cochan 2016. Suffisant pour que d’aucuns assimilent cette nomination à un adoubement de Paul Biya qui conforte plus ou moins Tombi A Roko dans sa posture de président de la maison mère du football camerounais malgré la crise qui perdure autour de sa légitimité. Ses poignées de main au chef de l’Etat pendant la Coupe du Cameroun et les cérémonies d’ouverture de la Can féminine 2016 ainsi que la réception des Lionnes indomptables (vice-championnes d’Afrique) au palais de l’Unité, sont célébrés à Tsinga avec faste.
C.D.